Filières économiques vertes du Sud et de la Grande Anse

Filières économiques vertes du Sud et de la Grande Anse

filiereLa ville de Jérémie a accueilli récemment, la 4ème Table de Coordination Régionale du Grand Sud. Un espace de dialogue autour des priorités de développement des départements de la Grande Anse et du Sud, entre le gouvernement haïtien, la société civile, d’institutions de la coopération internationale et de différents bailleurs, dont la Suisse, le Gouvernement de la Norvège, le DFID (Department for International Development) du gouvernement britannique, la Corporation Canadienne, l’Agence Française de Développement (AFD), l’Allemagne et la Banque Interaméricaine de Développement (BID).


Cette initiative a favorisé des débats notamment sur deux thématiques : les filières économiques vertes et la pêche ; l’aménagement du territoire et l’environnement. Durant deux jours, les directeurs départementaux de la Grande Anse et du Sud de différents Ministères et plusieurs institutions haïtiennes, ont présenté aux bailleurs, les défis et les opportunités qui s’imposent au développement des filières agricoles.

Norman F. Wiener, le Délégué Départemental de la Grande Anse, a mis en avant les opportunités qui existent dans le Grand Sud. « La Grande Anse a un potentiel important en production agricole dont le café, le cacao, l’igname sans oublier les secteurs de la pêche et de la transformation […] ».

Des intervenants ont insisté sur le fait qu’il existe une demande en café et en cacao sur le marché international. Cependant, ils ont souligné que la faible production d’Haïti, jointe au manque de capacité pour tester la qualité empêchaient les producteurs haïtiens de se tailler une part dans ce marché. « Le prix le plus élevé pour un café haïtien de qualité est de 4.5 dollars américains la livre alors que le Blue Mountain de la Jamaïque coute environ 20 dollars au Japon », a souligné Paul Duret, chercheur et cadre au Comité interministériel de l’Aménagement du Territoire (CIAT).

Pour sa part, Serge Chéry, Délégué Départemental du Sud, a soutenu « Il faut établir une réflexion qui tient compte des priorités pour le développement durable de ces deux départements limitrophes reliés notamment par le Parc Macaya ».

« […] le développement du Plan d’Aménagement du Grand Sud est essentiel pour informer et guider durablement les investissements et s’assurer que ceux-ci soient considérés dans le budget national » a plaidé Michèle Oriol, Directrice du CIAT, précisant que les secteurs : environnement et énergie, sont indéniablement deux grandes priorités pour le développement régional du Grand Sud.

Cette Table a été l’occasion pour les acteurs, de souligner des activités néfastes à l’environnement qui se font dans les deux départements dont la coupe excessive des arbres au niveau du Parc National Naturel Macaya et dans ses zones tampons. Notez que le Ministère de l’Environnement, via son Unité de Gestion du Parc Macaya, a entamé le bornage du Parc et réalisé des campagnes de sensibilisation autour de la protection de cette aire protégée, la seule forêt vierge en Haïti, riche en en biodiversités et en espèces endémiques.


La Rédaction

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