Haïti parle sans poser la moindre action tandis que la République dominicaine agit sans rien dire

Haïti parle sans poser la moindre action tandis que la République dominicaine agit sans rien dire
Vigilia - Ayuno frente a la JCE, encabezada por los miembros del movimiento RECONOCIDOS, en demanda de que sean dotados de los documento de identidad necesario a cientos de dominicanos de ascendencia Haitiana, los cuales la JCE se niega a reconocer. Foto: Ariel Díaz-Alejo/acento.com.do Fecha: 11/03/2013.

Otto Von Bismarck, homme politique prussien puis allemand, dans une interview du 11 août 1867 avec Friedrich Meyer Von Waldeck du St. Petersburgische Zeitung repris dans Fürst Bismarck: neue Tischgespräche und Interviews, Vol. 1, p. 248, déclarait que la politique c’est l’art des possibles, c’est à dire l’impossible peut être discuté jusqu’à ce qu’il soit possible dans le cadre d’un processus politique.

Cette décision prise par le tribunal constitutionnel dominicain à travers le décret 0168-13 visant à dénationaliser ses propres citoyens, a aussi pu être possible. Pour rendre encore possible l’idée qu’ils ne sont pas apatrides, l’état dominicain a voté une loi sur la naturalisation. La 169-14 vise à restituer la nationalité dominicaine à ceux qui ont été affectés par la sentence prise par le TC Dominicain. Pour résoudre ce problème migratoire en République Dominicaine qui ne date pas d’hier, cette loi institue aussi le plan de régularisation des étrangers en situation irrégulière.

Ce fameux plan de régularisation des étrangers a duré plus d’un an, et a pris fin hier. Approximativement, 250.000 personnes ont pu s’inscrire ; un nombre insignifiant par rapport à ceux qui n’ont pas pu le faire à cause des réquisitions qui sont extrêmement difficiles. Beaucoup sont ceux de nationalité haïtienne qui n’ont pu s’enregistrer car ces derniers qui ont laissé leur pays sans le moindre document d’identification se sont trouvés entre l’enclume et le marteau.

Voulant une vie meilleure, ils font tout pour survivre et y demeurer, dès qu’ils se trouvent sur le sol dominicain, voilà pourquoi ils constituent pour la République voisine la main d’œuvre la moins chère. Cependant ils n’ont droit à presqu’aucun bénéfice de la loi dominicaine sur le travail, ils ne peuvent rien exiger, et doivent tout supporter, car ils n’ont même pas un document pouvant leur identifier voire un qui garantit leur droit sur ce sol étranger. Ils travaillent surtout dans les industries sucrières et agro-alimentaires, ainsi que dans les grandes compagnies de construction. Ils sont aussi des marchands ambulants qui vendent tout et partout ; en ce sens on peut avancer qu’ils sont le moteur principal de l’économie dominicaine, comme les esclaves noirs l’ont aussi été pour Saint-Domingue (l’ancienne colonie française).

L’Etat Haïtien, dans l’objectif de documenter finalement ses citoyens dans la diaspora, ont créé une entité appelée PIDIH (Programme d’Identification et de Documentation des Immigrants Haïtiens) en annonçant qu’avec 1000 gourdes, les Haïtiens qui n’ont jamais eu leurs documents d’identités peuvent les acquérir à travers ce programme.

Les autorités haïtiennes continuent de rendre toujours possible l’impossible dans les dires sans agir. Ce n’est plus un secret pour personne que L’Etat haïtien ne peut même pas documenter ceux qui vivent sur le sol national, alors comment  pourra-t-il le faire sur un sol étranger ? Ces 1000 gourdes collectées par PIDIH, personne ne sait à quelle fin. Mais des milliers de gens seront déportés en espérant encore leur passeport. Sur des milliers de participants, seulement des centaines ont pu obtenir leurs documents. Nos dirigeants disent et ne font rien, mais ceux de la République voisine font et ne disent rien.

Tout est prêt enfin pour la déportation. Des autobus très spacieux et équipés partout à la recherche des “Moreno” qui n’ont pu s’inscrire au plan de régularisation. Ce mot “moreno” qui veut dire brun ou noir change de sens en République dominicaine, désormais on l’utilise également pour désigner les Haïtiens.

Une question reste encore sans réponse. Quand est-il des Chinois, des équatoriens, des péruviens, etc. qui n’ont pu s’inscrire au plan de régularisation et qui sont en situation irrégulière ? Seront-ils aussi déportés ? Jusqu’à présent on a pu voir le bus disponible pour transporter les Haïtiens, et non les avions pour les autres étrangers ; pourtant on ne cesse de répéter que la loi est une pour tous ; encore une formule pour rendre possible ce qui semble être impossible. Comme disait le fabuliste français, Jean De La Fontaine : « La raison du plus fort est toujours la meilleure ».

Jean Michel Dorcenat

Envoyé spécial de Haitinews2000 en République dominicaine


La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com

9 thoughts on “Haïti parle sans poser la moindre action tandis que la République dominicaine agit sans rien dire

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    Moi, Claude Dorsainvil, j`affirme, je signe, je confirme et je soussigne qu`un jour je vengerai au moins 1 dominicain si le rapatriement effectue effectivement par devant tous les 250 pays membres de l`ONU ce pourra être le début de la 3e guerre mondiale s`il y en aura.
    CLAUDE DORSAINVIL
    claudedorsainvil@yahoo.fr

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