Des Haïtiens en danger en RD alors que Martelly créé une animation indécente au Champ de Mars

Des Haïtiens en danger en RD alors que Martelly créé une animation indécente au Champ de Mars
Le président haïtien, Michel Martelly | Photo : Chokarella

Malgré l’hiver des rapatriements, Martelly chante encore comme la cigale sous un soleil de plomb, épuisée jusqu’à la dernière goutte. Après avoir parcouru 8 kms à pied pour se rendre au centre des autobus du gouvernement dominicain qui assurent le transport des immigrants qui veulent volontairement regagner leur pays d’origine, un prénommé Claude, jeune homme de 22 ans, décide de mettre le cap sur le sol Louverturien qu’il avait laissé quand il avait l’âge de 6 ans.

Selon ses dires, il ne se souvient plus du lieu là où il demeurait en Haïti, tandis qu’il est maintenant contraint de revenir au pays sans gibier. Sur le visage de ce dauphinois n’importe qui, sans avoir jamais participé à une classe de psycho-morphologie, pouvait décrypter les expressions du regret et du désespoir qui s’affichaient. Car n’ayant eu aucun document d’identité de son pays, il n’a pas pu s’inscrire au plan de régularisation organisé par les autorités dominicaines.

Ainsi, comme beaucoup d’autres compatriotes, sans aucun plan en tête et sans un sou vaillant, Claude entame le chemin du retour au pays natal. Le problème des haïtiens en territoire voisin a été posé depuis 1949 par le Dr. Jean Price Mars lorsqu’il était ambassadeur. Cependant les plus hautes instances concernées de l’État n’avaient jamais réagi à cause de leur complicité dans cette affaire. Les différents contrats signés par l’État haïtien depuis Élie Lescot jusqu’à Jean Claude Duvalier avec les autorités dominicaines sont les preuves flagrantes de l’irresponsabilité de nos dirigeants qui ont vendu, comme des esclaves, les fils du peuple sans leur doter des documents d’identité personnelle.

En outre, le plus accablant face aux cris de cette masse servile marginalisée par ses propres élites, l’État continue de faire la sourde oreille. Le budget pour organiser les élections s’élève jusqu’à 66 millions de dollars, cependant le fonds disponible pour accueillir nos compatriotes, fauchés comme les blés, qui seront rapatriés de la République Dominicaine s’estime en moyenne à 5 millions de dollars. Néanmoins la dernière goutte qui fait déborder la vase est bien évidemment l’attitude impitoyable de ceux du « GROUPE HAÏTI CHÉRIE » du secteur privé qui détient presque tous les moyens de production du pays en annonçant la création d’un fonds constitué d’un versement initial estimé à 1 million de gourdes tandis que seulement les employés de l’ONA ont pu collecter 2 millions de gourdes en donnant une partie de leur salaire.

Quant aux centres d’accueil des rapatriés c’est comme un désert au niveau structurel, seulement des enseignes peuvent nous signaler leur existence. Est-ce que c’est avec cette dignité que le peuple doit accueillir ses fils Monsieur le Premier Ministre, Evans Paul ?

Par conséquent si on ne cesse pas avec cette politique de l’autruche qui ne fait qu’enrichir un secteur au détriment d’un autre, sans créer de vrais mécanismes de développement, ce pays sera toujours considéré comme la ruine éternelle loin de la face du Seigneur réservée aux non croyants que l’apôtre avait fait mention dans sa seconde épître aux Thessaloniciens. Ainsi comme la cigale au temps chaud, nuit et jour, Martelly chante à tout venant, malgré l’hiver des déportations…

Dossier : Jean Michel Dorcenat

Envoyé spécial de Haitinews2000 en République dominicaine.


La Rédaction

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