Makenzy lit Orcel le 12 mai à FOKAL

Makenzy lit Orcel le 12 mai à FOKAL
Makenzy Orcel, Poète et romancier

Makenzy Orcel,  co-invité d’honneur à Livres en Folie cette année, sera en lecture spectacle à la salle FOKAL UNESCO le vendredi 12 mai 2017 à 6 h PM. “Makenzy lit Orcel” est une lecture musicale proposée par l’association Phrase ambulante en prélude à Livres en Folie et dans le cadre de la reprise de son activité dénommée Le Bar.

Cette soirée est un prétexte pour Makenzy Orcel de revisiter ses mots, ses vies réelles et imaginaires. Auteur de plusieurs recueils de poèmes et de romans, Invité d’honneur de Livres en Folie 2017, il va se lire pour la première en public en Haïti. Ses invités : Gaëlle Bien-Aimée, Jean d’Amérique et Donaldzie Théodore.




Poète et romancier né en 1983 à Port-au-Prince, Makenzy Orcel fait ses études classiques au Collège Adventiste de Diquini et poursuit ses études à la Faculté de Linguistique Appliquée de Prince-au-Prince qu’il abandonne pour se consacrer à l’écriture. Il est une des grandes promesses de la littérature contemporaine haïtienne. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes et de remarquables romans : Les Immortelles (Mémoire d’encrier, 2010), Les Latrines (Mémoire d’encrier, 2011), L’ombre animale (Zulma, 2016). De nombreuses distinctions lui ont été décernées, dont les Prix Louis Guilloux et Littérature-Monde.

Makenzy Orcel, « ce poète solitaire », comme le qualifie son éditeur canadien Rodney Saint-Eloi, a fait de sa poésie un cri, une manière de donner une force littéraire et une voix à cette rage qui l’habite. « Je suis né fâché, j’ai été fâché toute ma vie. C’est cette colère qui m’a donné envie d’écrire. » De la colère, mais pas seulement. Car la poésie de Makenzy Orcel, héritière de la tradition littéraire haïtienne, transforme la vie en musique et dévoile la beauté des choses en quelques phrases épurées. « Il y a aussi de la magie, dans ce qu’on voit, ce qu’on entend et surtout ce qu’on lit. »

Il publie deux recueils de poèmes, La Douleur de l’étreinte en 2007 et Sans Ailleurs en 2009, un recueil traversé par les thèmes de la nuit, de l’enfermement, et de l’ailleurs.



Aux lendemains du tremblement de terre de 2010, Makenzy Orcel a écrit Les Immortelles pour dire la folie de vivre malgré l’épouvante autant que pour livrer le plus insolent témoignage face à l’apocalypse. C’est aux prostituées de Port-au-Prince, à ces “immortelles” qu’il a voulu rendre hommage, celles dont la voix ne s’est pas faite entendre à l’heure de la médiatisation de la catastrophe. “Je ne veux pas écrire sur ce que tout le monde voit, et ce que tout le monde aime, ça ne m’intéresse pas. Je veux être dans le sous-bassement des choses. Des lettres, de la société, de tout. Haïti, c’est un pays d’ombre, et je puise dans l’ombre. » Les Immortelles, qui lui vaut le Prix Thyde Monnier de la SGDL, est son premier roman, brodé comme un recueil de prose. Les paragraphes épurés qui se découpent sur la page blanche recèlent toute l’intensité et la violence de la douleur.

Avec Les Latrines, publié en 2011 chez Mémoires d’encrier, Mackenzy Orcel poursuit son exploration des bas-fonds, offrant au lecteur médusé une véritable fête du langage dans le dédale des bidonvilles de Port-au-Prince.

La Nuit des terrasses, recueil de poèmes, est une plongée dans la vie des bars, regorgeant de souvenirs disparates… Une véritable célébration de l’instant, de la rencontre des corps et de l’amitié.

Makenzy Orcel publie L’Ombre animale en 2016, roman qui remporte – entre autres – le Prix Littérature-Monde et le Prix Louis Guilloux. Le titre retranscrit parfaitement l’esprit d’un roman en clair-obscur où le corps s’expose, se décompose, se renouvelle. Difficile de résumer l’incroyable profusion d’un texte qui brouille les cartes, échappe aux étiquetages et choisit l’éclat du verbe comme unique boussole. Makenzy Orcel est un archéologue du sens, un écrivain sensoriel qui puise dans la marginalité une puissance d’évocation rare. Roman ambitieux et exigeant, l’Ombre animale n’a pas fini de nous fasciner.

En 2017, il publie Caverne chez la Contre Allée, un recueil de poèmes introspectifs qui explorent l’intérieur, l’intime et remontent jusqu’à l’enfance. L’occasion de rendre visite aux morts -parents, amis ou inconnus – et de leur donner vie afin de panser ses propres plaies.

d’après la biographie publié par le Festival Étonnants Voyageurs

Œuvres

La Douleur de l’étreinte, Deschamps, 2007

Sans Ailleurs, Arche Collectif, 2009

A l’Aube des traversées et autres poèmes, Montréal : Mémoire d’Encrier, 2010

Les Immortelles, Montréal : Mémoire d’Encrier, 2010

Les Latrines, Montréal : Mémoires d’Encrier, 2011

Les Immortelles, Paris : Éditions Zulma, 2012

L’Afrique qui vient, Anthologie présentée par Michel Le Bris et Alain Mabanckou, Hoëbeke, 2013

Lettres nomades – Collectif, Éditions La Contre Allée, 2014

La nuit des terrasses, Éditions La Contre Allée, 2015

L’Ombre animale, Éditions Zulma, 2016

Caverne, Éditions La Contre Allée, 2017

Distinctions

2010 : Prix Thyde Monnier de la Société des Gens de Lettres pour Les Immortelles, Mémoire d’Encrier, 2010.

2012 : Prix de Littérature d’expression française GRAHN-Monde.

2016 : Prix Littérature-monde pour L’Ombre animale, Zulma, 2016.

2016 : Prix Louis Guilloux pour L’Ombre animale, Zulma, 2016.

2016 : Prix Ethiophile pour L’Ombre animale, Zulma, 2016.

2016 : Prix Caraïbes de l’ADELF pour L’Ombre animale, Zulma, 2016.

Les artistes invités

Gaelle Bien AiméGaëlle Bien Aimé pratique le métier d’actrice depuis 10 ans. Elle a fait le « Petit conservatoire » avec Daniel Marcelin et a travaillé ensuite avec des metteurs en scène tels que Eva Doumbia, Pietro Varrasso, Jean-René Lemoine et Michèle Lemoine. Elle a joué dans plusieurs festivals de Théâtre en Haïti comme à l’étranger. Revenue de la Belgique avec une maîtrise en « Ethnodrame » théâtre et rituel, la comédienne-metteure-en-scène-féministe aborde le théâtre comme une célébration. Son travail artistique a la fougue d’une militance, l’humour et la légèreté d’une passionnée.

jean damérique

Jean d’Amérique est un poète-slameur né en Haïti en 1994. En juin 2013, il remporte le premier prix du grand concours de slam organisé par la Bibliothèque Monique Calixte (FOKAL) pour rendre hommage à Aimé Césaire. Il est fondateur du collectif Slam Art’ificie et l’initiateur de « Quartier des Poètes », scène slam régulière en Haïti. Il a publié en 2015 le recueil de poèmes Petite Fleur du Ghetto, aux éditions des Ateliers Jeudi Soir, avec la Mention spéciale du Prix René Philoctète. Il publie son premier recueil de poèmes en 2013 chez Edilivre (France).

Donaldzie ThéodoreDonaldzie Théodore est fille d’un père pianiste,  et les instruments l’entourent depuis son enfance. C’est donc tout naturellement que ses parents l’inscrivent à des cours de piano dès l’âge de 6 ans. « J’ai commencé à chanter plus tard, à mes 14 ans. J’ai toujours continué à jouer du piano et j’ai commencé à composer mes chansons ». Depuis quelques années, Donaldzie apparaît dans divers projets qui ont été présentés en Haïti, à Ste Lucie, aux Etats-Unis et en Europe, ainsi que … « Vwalib », «Haïti, coeur de femme», « Vwalye » et «Haïti, un autre regard ».

VENDREDI 12 MAI 2017 – 6 H PM

SALLE FOKAL UNESCO – entrée libre dans la limite des places disponibles


La Rédaction

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