6e journée de mobilisation : Haïti va vers le chaos, aucune action concrète de la part de Jovenel Moise

Des milliers de personnes ont gagné les rues de la capitale et d’autres grandes villes du pays, ce mardi 12 février, pour continuer d’exiger le retrait de Jovenel Moise du pouvoir. Une manifestation à plusieurs branches avait pour unique objectif : devant les ruines du palais national.

Les manifestants ont scandé des propos hostiles à l’équipe au pouvoir. Ils n’ont pas ménagé leurs mots pour critiquer le Directeur Général des Affaires Sociales et du Travail, l’ancien sénateur Rudy Hérivaux pour avoir traité la population de terroriste, lors de son intervention au micro d’une station de radio.

De Cité Soleil au Champ de Mars, la population et la police se sont mesurées à coups de pierres et de gaz lacrymogènes. Les agents du Corps de Maintien d’Ordre (CIMO) avaient du pain sur la planche, car cette foule compacte ne voulait pas abandonner le bitume.

Après avoir affronté en vain la police, les manifestants ont incendié une pompe à essence à la rue Lamarre. JS Computer, un magasin de matériels informatiques et bureautiques pillé à la rue Montalais. Des véhicules ont été incendiés. Des casseurs ont été identifiés au consulat du Perou, au centre-ville de Port-au-Prince ; la ville a connu un moment de panique.

Les prisonniers incarcérés à la prison civile d’Aquin se sont évadés, ont constaté nos correspondants.

6 jours après, le chef de l’Etat reste sans dire mot, tandis que la population croupit davantage dans la misère, constate certains observateurs interviewés par la rédaction. / Photo : Lenouvelliste