Le Bureau National d’Ethnologie clôture les séries d’expositions basées sur les guédés et les bizangos

Le Bureau National d’Ethnologie clôture les séries d’expositions basées sur les guédés et les bizangos

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi dans les locaux du dit bâtiment, le Directeur du Bureau National d’Ethnologie (BNE), Erol Josué, a procédé à la fermeture de plusieurs jours d’expositions basées sur les guédés et les bizangos.

Cette exposition sur la mort et sur la vie, a été lancée soit le 31 octobre dernier, une date qui marque le 71e anniversaire de la fondation du BNE par l’éminent écrivain Jacques Roumain, en vue de commémorer non seulement la fête des guédés, mais aussi de rendre un vibrant hommage à nos proches qui ont quitté cette vie. Les responsables du Bureau National d’Ethnologie, ont également profité de cette présentation culturelle qui s’est bien déroulée pendant tout le mois de novembre dans un atmosphère d’apprentissage, pour honorer la mémoire de Lucienne Pierre, Diva des chansons folkloriques haïtiennes, décédée le 5 juillet de l’année 2012 et tant d’autres personnalités haïtiennes.

Selon les propos du responsable de l’exposition, M. Louis Lecoin, on peut dire entre autres, que les jeunes ont beaucoup appris sur les guédés et sur les choses culturelles et archéologiques qui ont été exposées.

L’exposition a eu lieu, dans une grande salle aménagée à cet effet ensuite repartie en trois sections ainsi citer, une section à l’entrée de la salle, c’est l’endroit où se trouve une représentation très originale du bohoum ou rituel funéraire, l’autre partie abrite, l’hôtel du guédé et de papa guédé ainsi que l’hôtel de Makaya (société secrète) et le père Makaya et la troisième section, c’est l’administration de la BNE.

M. Lecoin a énuméré les trois parties phares du programme, à savoir: une représentation des rituels funéraires « Bohoun » dans le vodou haïtien, à laquelle s’ajoute des différents éléments permettant de célébrer les funérailles, comme des « govies » (Canaries) servant d’instruments musicaux, recouverts de morceaux de tissus de couleur mauve, d’autres sont en noir ou blanc, de « ganmelles » (instrument musical dans le vodou) et plusieurs petites chaises faites de pailles et de bois, des bougies et un gros tableau peint en majeure partie en mauve et en noir, sur lequel on peut constater le bâton et le chapeau de papa guédé et une tombe.




D’un autre côté, dans les vitrines, beaucoup d’objets historiques retrouvés dans des fouilles archéologiques menées en Haïti, ont été aussi exposés. Citons entre autres, des pierres taillées, des petits statuts, des haches et autres comme la carte des Antilles en 1492 avec l’arrivée de Christophe Colomb.

Bon nombre de visiteurs y compris des étudiants ont pris part à cette exposition basée sur la mort et la vie. Pendant le déroulement de l’activité, ces derniers ont beaucoup appris du vodou, en particulier, sur la fête des “guédés vie” ou famille guédé, c’est quoi le guède et le « bizango » et comment ils se manifestent.

“On a essayé de démystifier beaucoup de chose du vodou au profit des participants” a indiqué M. Lecoin, responsable d’exposition du BNE.

Erol Josué, le Directeur du bureau, dans ses mots de circonstance, a insisté sur la perte de l’identité du peuple haïtien, l’importance que doit jouer, le bureau d’Ethnologie en tant que l’une des premières laboratoires des sciences humaines, en vue de mettre l’Haïtien sur ses rails. M. Erol Josué, a aussi réitéré son engagement, dans l’idée de protéger et conserver les patrimoines culturels et matériels du pays. Néanmoins, le Directeur voit la réussite de ce projet en travaillant d’un commun accord avec les partenaires d’Haïti à l’étranger, parce qu’ils procèdent des moyens techniques destinés à ces genres de travaux.

“Les 71 ans du BNE, c’est une date à considérer […] Le Bureau National d’Ethnologie (BNE), est comme le carrefour du dialogue culturel haïtien. C’est un héritage ancestral que Jacques Roumain a laissé pour le pays”. C’est ce qu’a fait savoir M. Josué.

Par ailleurs, il a aussi expliqué que le séisme de janvier 2010 nous montrer combien on est si faible en ce qui a trait à la protection de nos héritages ancestraux et les patrimoines nationaux. Toutefois, il dit, que nous devons prendre conscience de ce tragique moment pour aller de l’avant. “Cela nous a fait prendre conscience que nous n’étions pas protégés” a laissé entendre M. Josué.

En fin de compte nous devons signaler que le Bureau National d’Ethnologie est doté d’une bibliothèque spécialisée, et son administration compte plus de 32 membres.

Dossier : Jean Junior Sylnay
E-mail : sylnay.jeanjunior@yahoo.com


La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com

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