Choléra en Haïti, une bataille qui se gagne lentement, selon OCHA

En dépit des déficits structurels et contraintes financières, le combat contre le choléra se gagne lentement, ont annoncé les responsables du Bureau de la coordination des affaire humanitaire de l’ONU Des efforts conjoints au niveau national et international ont permis la réduction considérable du nombre de cas de choléra et de morts. Toutefois, une augmentation pendant le dernier trimestre de 2014 continue d’affecter la région métropolitaine de Port-au-Prince, illustrant le déplacement de l’épidémie des zones rurales aux zones urbaines.

De janvier à avril 2015, l’augmentation du nombre de cas enregistré a été triplée par rapport à la situation enregistrée pendant la même période en 2014. Ceci soulève des préoccupations pour la prochaine saison des pluies où traditionnellement le choléra tend à la recrudescence.

De janvier à avril 2015 il y a eu 14,226 nouveaux cas de choléra, soit une hausse de +306% comparé à la même période en 2014 ; il y a eu 121 nouveaux décès soit une hausse de +378% comparé à la même période en 2014. D’octobre 2010 à avril 2015 il y a eu 738 milles cas et 7,964 décès cumulés.

Les plans de réponse à l’épidémie au choléra restent sous-financés. Ceci pourrait avoir un impact négatif sur la réponse au cas ou le sous financement persiste pendant le second trimestre de 2015.

Le Plan National (2012-2022) qui s’élève à 2,1 milliards de dollars est financé à 18%, le Plan support UN (2014-2015) de 72 millions est financé à 45% et le plan de transition (2015-2016) de 80.3 millions est financé à 7%.

Pour le seul mois d’avril il y a eu 2,812 cas de choléra, dont 1,722 dans l’Ouest, sur l’ensemble du territoire nationale 47 équipes mobiles et 35 organisations sont impliqués.

En résumé le choléra persiste par manque d’accès à l’eau potable et d’assainissement, le manque d’accès à des soins médicaux de qualité, la carences dans le système d’alerte et de coordination, la carences dans la chloration du réseau d’approvisionnement en eau et le facteur humain interne (déplacement).