Haïti – Elections : Beaucoup de partis, mais peu d’idéologies

Haïti – Elections : Beaucoup de partis, mais peu d’idéologies

CEP KEPLe samedi 21 mars dernier, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) présidé par Pierre Louis Opont a mis fin aux inscriptions des partis politiques. Ils sont plus de 180, à en croire les propos des responsables ; ce n’est pas étonnant !


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A chaque période électorale, nous avons toujours à notre disposition une liste débordante de partis et regroupements politiques. Ils sont souventefois une centaine à se faire inscrire à l’institution chargée de l’organisation des joutes. Ils prennent naissance au sein de la population, c’est la raison pour laquelle ils ont pour mission de répondre aux besoins du peuple, disent-ils dans les journaux et sur tous les toits.

Tout politologue croit qu’il existe plusieurs tendances telles que la Droite, la Gauche, le Centre, Le Libéralisme, le Socialisme, la Social-démocratie pour ne citer que celles-là, sans oublier dans tout cela les extrémistes. Tout organisme de ce secteur doit se conformer à l’idée adoptée pour faire fonctionner l’administration. Ici c’est différent. On monte un parti comme on monte une formation musicale. La dénomination déjà fait pleurer. Ansanm Nou Fò, Lavalas, Ayisyen Pou Ayiti, Renmen Ayiti. Konba, Respè… toute une litanie de noms folkloriques qui ne charrient aucune idée. On peut même avancer que ces chefs de groupes n’ont pas eu la connaissance de ce qu’on appelle « Les tendances politiques ». La vie est faite de pensées, d’idées et de philosophies, en dehors de ces thématiques comment pouvons-nous obtenir des résultats escomptés après le verdict des urnes ?

Les idées sont disponibles, mais pas de politiciens

Si en Haïti il existe des organisations fantômes, on peut recenser aussi certaines qui respectent la règle du jeu. On peut citer entre autres RDNP, Fusion, OPL, cependant le grand handicap, elles souffrent parfois d’une carence en politiciens. Nous ne parlons pas de politologues, au contraire d’hommes ou de femmes non seulement qui savent sur le bout des doigts les notions essentielles, mais aussi qui communiquent facilement avec la population.

On compte chez nous des théoriciens doués, malheureusement ils ne peuvent pas attirer l’attention de la masse à cause des notions de leadership souvent oubliées. Il est temps de débarrasser le pays de petits groupes qui se croient politiciens, sans mettre de côté l’obligation de tapoter la tête de ceux cités plus haut pour leur dire qu’ils peuvent faire mieux.

L’avenir du pays dépend de bons partis, de bonnes femmes et de bons hommes honnêtes et soucieux qui savent parfaitement quand, comment et pourquoi agir ?


Vladimir Désir

Rédacteur en Chef PDG de Haitinews2000 e-mail : ptivla@yahoo.fr
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