Joe Biden à Istanbul en quête d’un soutien turc à la coalition antijihadiste en Syrie

Joe Biden à Istanbul en quête d’un soutien turc à la coalition antijihadiste en Syrie
Le gouvernement américain réaffirme sa détermination d’aider Haïti à se reconstruire / PHOTO : Lapresse.ca

Le gouvernement américain réaffirme sa détermination d’aider Haïti à se reconstruire
PHOTO : Lapresse.ca (Archive)

INTERNATIONAL – Le vice-président américain Joe Biden est arrivé vendredi à Istanbul pour une visite de trois jours destinée à persuader le gouvernement islamo-conservateur turc de s’investir davantage dans la coalition internationale engagée contre les jihadistes en Syrie.

Sitôt atterri sur le sol turc, M. Biden a rejoint le Premier ministre Ahmet Davutoglu pour un dîner. Il devait prononcer deux discours samedi matin, avant de rencontrer le président et homme fort de Turquie Recep Tayyip Erdogan.

Devant la presse, MM. Biden et Davutoglu se sont efforcés d’atténuer les tensions qui perturbent depuis quelques mois les relations entre leurs deux pays à propos du dossier syrien.

Le chef du gouvernement turc a souligné la profondeur des liens bilatéraux. La visite de M. Biden est très importante pour nous, a-t-il ajouté.

Les vrais amis ne se posent pas de question sur ce que l’autre pense, a renchéri le vice-président américain.

Pour réchauffer l’atmosphère, M. Biden a tenté un trait d’humour sur la récente promotion de M. Davutoglu du poste de ministre des Affaires étrangères à celui de Premier ministre. Il a eu une promotion alors que je suis toujours vice-président, a-t-il lancé.

La Turquie refuse catégoriquement de venir militairement en aide aux forces kurdes qui défendent depuis deux mois la ville syrienne kurde de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) tout près de la frontière turque.

Son gouvernement islamo-conservateur considère le principal parti kurde de Syrie comme un mouvement terroriste et redoute qu’un soutien militaire à sa milice armée ne profite aux rebelles frères du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mènent depuis 1984 la rébellion contre Ankara.

Il privilégie la lutte directe contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire, et un soutien militaire à son opposition modérée.

Sous la pression des Etats-Unis, la Turquie a toutefois autorisé le passage vers Kobané, via son territoire, de 150 combattants peshmergas venus de la province autonome kurde d’Irak, avec laquelle il entretient de bonnes relations.

Washington soutient de son côté ouvertement les Kurdes de Syrie, auxquels ils fournissent armes et munitions.

Avant la visite de M. Biden, l’administration américaine a répété que la proposition turque d’une zone-tampon et d’exclusion aérienne n’était pas à l’ordre du jour.

Mercredi, M. Erdogan avait vertement reproché aux Etats-Unis d’avoir refusé les conditions posées à une entrée active de son pays dans la coalition qu’ils dirigent. Elle (la coalition) n’a pas pris les mesures que nous lui demandons, avait-il déploré.

Le vice-président américain a lui-même suscité la polémique avec la Turquie le mois dernier en l’accusant publiquement de complaisance envers les jihadistes, avant d’amender ses propos.

M. Biden doit quitter Istanbul dimanche.

(©AFP / 21 novembre 2014 21h35)


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