Lamothe : « Si ou pa kidnapè, ou pa bezwen pè »

La lutte contre la contrebande, le trafic illicite de stupéfiants et le kidnapping constitue le cheval de bataille de Laurent Lamothe durant les plus de 30 mois passés à la Primature au poste de Premier Ministre, un comportement qui plait à des secteurs, tandis que d’autres qui sont proches du Président de la République se sont offusqués.

Rodophe Jaar, ami de Michel Martelly, a été arrêté en avril 2013 en République dominicaine pour trafic de la drogue. Evinx Daniel, jusqu’en ce moment porté disparu, il a été aussi accusé de trafic illicite de stupéfiants. Clifford Brandt, un autre ami du Chef de l’Etat, écroué au pénitencier national pour enlèvement et d’autres crimes, sans oublier les maitres à jouer du Gang Galil, on veut citer Woodly Ethéart dit Sonson Lafamilia et Renel Nelfort surnommé Renel Le Récif.

On a pu constater que l’entourage de Michel Martelly est occupé par la présence des gens qui ont des démêlés avec la justice américaine pourquoi pas la justice haïtienne. Le théâtre judiciaire au cours duquel Sonson Lafamilia et Renel Le Récif ont été blanchis fait planer beaucoup plus de doute sur l’ancien chanteur de Sweet Micky.

Il est important de parler de Charles KIKO Saint-Rémy, le frère de la Première Dame de la République. Cette grande bataille menée par Laurent Lamothe n’a pas plu à M. Saint-Rémy, à telle enseigne qu’il s’était montré favorable à la démission de l’ancien chef de la Primature.

Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), KIKO Saint-Rémy, le beau-frère de Michel Martelly, symbolise le secteur mafieux en Haïti. Le secrétaire exécutif du RNDDH, Pierre Esperance, au cours d’une interview accordée à nos confrères de la radio Magic 9 à Port-au-Prince, n’a pas manqué d’attirer l’attention de la population sur les connexions existant entre KIKO et Baz Galil.

Ces données nous laissent comprendre tout bonnement que l’amitié dégagée entre Lamothe et Martelly s’est refroidie. C’est une obligation pour le Palais national d’éviter de prendre un décret visant à faciliter la route aux anciens ordonnateurs de deniers publics pour la prochaine présidentielle, sinon, cloué dans une affaire de gabegie administrative, Laurent Lamothe pourrait quand bien même gagner cette élection et ainsi la chasse aux kidnappeurs commencerait-elle.

« Si ou pa kidnapè, ou pa bezwen pè », telle est la phrase qui a secoué l’environnement présidentiel, prononcée par l’ancien Premier Ministre. Accepté par le Conseil Electoral Provisoire (CEP), ce serait une bataille annoncée entre Lamothe et Martelly, deux anciens amis…