Le département d’état américain est pour une modification du calendrier électoral

Le département d’état américain est pour une modification du calendrier électoral
Le conseiller spécial du département d’état américain pour Haïti, Thomas Adams

Le conseiller spécial du département d’état américain pour Haïti, Thomas Adams, a jugé mercredi opportune une modification du calendrier relative aux élections législatives, municipales, locales et présidentielles annoncées pour avant la fin de l’année 2015 dans le pays.

Il est prévu, en effet, des élections à 3 tours, cette année. Ce calendrier suscite donc des inquiétudes de la part de plusieurs secteurs de la société qui estiment qu’Haïti n’a pas les moyens financiers suffisants pour y faire face.

Thomas Adams qui s’entretenait avec un groupe de journalistes haïtiens qui séjournent à Washington, dont Kendi Zidor, Directeur de l’Information à Radio Solidarité, a dit comprendre le sens des préoccupations exprimées à ce sujet. Il a cependant affirmé que ce sont les Haïtiens qui ont le dernier mot, avant de souligner qu’une telle décision permettrait d’économiser environ 30 millions de dollars et donnerait au CEP un peu plus de temps pour préparer les opérations électorales. M. Addams s’est déclaré toutefois convaincu que les élections auront lieu, coûte que coûte, cette année, et a rappelé que son pays contribue financièrement à la réussite du processus.

Réagissant par ailleurs, sur la lenteur qui caractérise la reconstruction d’Haïti, après le séisme dévastateur ayant frappé le pays, le 12 janvier 2010, M. Adams estime qu’elle est imputable à un manque de coordination de l’aide étrangère sur le terrain.

Le conseiller spécial du département d’état américain estime cependant que des progrès ont été réalisés dans la situation globale du pays, au cours des années post-séisme.

Il a fait savoir que si plusieurs projets financés par les Etats Unis tardent à être réalisés, c’est en raison notamment de conflits terriens. Il a cité, à titre d’exemple, la construction d’une prison pour femmes à Port-au-Prince, qui n’est toujours pas achevée.

Thomas Adams soutient que le taux de croissance annuelle de 3 à 4% que connait le pays, n’est pas suffisant pour l’aider à éradiquer la pauvreté.

Avec de bonnes décisions économiques, Haïti mettra environ 25 ans pour atteindre un niveau moyen pareil à celui de la République dominicaine voisine, a-t-il indiqué. Washington, 22 mai 2015, 13:30 K.Z


La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com
Enable Notifications OK No thanks