Le Gouvernement met beaucoup l’accent sur la culture de la banane

Dans l’objectif de continuer à lutter contre l’insécurité alimentaire, l’équipe en place via le Ministère de l’Agriculture met le cap sur une culture à profusion de banana. Il a profité du 16 octobre dernier, jour marquant la journée mondiale de l’alimentation pour encourager les gens à cultiver et consommer la banane.

Ce jour-là, le ministre de l’Agriculture, Thomas Jacques, a non seulement fait le point sur la stratégie qu’on va adopter pour la réussite de ce programme, mais aussi il a rappelé a tout le monde les bienfaits de cet aliment.

Selon une étude réalisée par l’Institut Interaméricain de Coopération pour l’Agriculture (IICA) en 2012, La production de la banane a chuté à moins de 450000 TM à la fin des années 2000 contre 600 000 TM à la fin de la décennie antérieure. Cette chute s’est révélée plus prononcée pour le plantain (au moins 30 pourcent)

Les superficies en plantain sont estimées à 20 000 ha avec une concentration dans les plaines alluvionnaires de l’Arcahaie et de Léogâne (près de 5.000 ha) et du Nord-Ouest (Trois Rivières, Jean Rabel disposant de 2.000 ha).

Le coût moyen de production d’un hectare de banane est de 131 665 gourdes (3200 dollars américains). La culture de banane génère un revenu net de 241 475 gourdes par hectare et par récolte pour un planteur exploitant la terre en fermage dans la plaine de l’Arcahaie alors qu`un exploitant travaillant sa terre en faire valoir direct aurait un revenu 25% plus élevé.

La banane occupe une place importante aussi bien dans les systèmes de production agricole que dans la diète alimentaire haïtienne. La consommation annuelle per capita est en moyenne estimée à 22 kg et dépasse dans certaines zones de production 60 kg2. Selon les informations fournit par la FAO la production globale de banane (figue-banane et plantain) oscillait entre 570 000 et 590 000 TM par année jusqu’au milieu de la décennie 2000, et a passé en dessous des 450 000 TM en 2008.

La banane est cultivée dans des aires détenant une pluviométrie annuelle allant de 1200 à 1600 mm. Le cycle de production est d’au moins une année (voir fiche technique annexe 1). Les plantations et les récoltes se font toute l’année. A la faveur de l’émission continue de rejets par les plants mères, les plantations peuvent se régénérer sur plusieurs années.