Ce 1er janvier 2014 ramène le 210e anniversaire de l’indépendance d’Haïti
Histoire – La Révolution française entraîne de graves bouleversements sociaux dans les petites Antilles comme à Saint-Domingue. Le plus important est la révolte des esclaves qui aboutit en 1793 à l’abolition de l’esclavage par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, décision avalisée et généralisée à l’ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard (première abolition de l’esclavage le 16 pluviose an II, donc le 4 février 1794).
Toussaint Louverture, nommé gouverneur general à vie de Saint-Domingue par la France, après avoir rétabli la paix, chassé les Espagnols et les Anglais qui menaçaient la colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. La promulgation d’une constitution autonomiste provoque une réaction de la France : Napoléon Bonaparte, sous l’influence des Créoles (Français – et Espagnols – nés sur l’une des îles des Antilles, plus tard en Louisiane aussi) et des négociants, envoie une expédition de 30 000 hommes sous les ordres de son beau-frère le général Leclerc avec pour mission de démettre Louverture et rétablir l’esclavage. Mais, après quelques victoires, l’arrestation (faux rendez-vous diplomatique, avec promesse de Bonaparte de sauf-conduit, non respectée7) et la déportation de Toussaint Louverture arrêté le 7 juin 1802, les troupes françaises, décimées par la fièvre jaune, et qui sont commandées par Rochambeau, sont battues à la bataille de Vertières par Jean-Jacques Dessalines, qui a rejoint l’insurrection (et avec l’aide des Anglais qui combattent les soldats français et soutiennent les combats des esclaves, et qui voulaient se venger de l’aide française aux insurgés américains).
Au terme d’une double bataille, la Déclaration d’indépendance8 du pays est proclamée le 1er janvier 1804. Le nom de Haïti (ancien nom de l’île du temps des Indiens Caraïbes) est donné au pays. Haïti est le premier pays au monde issu d’une révolte d’esclaves.
De 1804 à 1990
Article détaillé : Massacres de 1804 en Haïti.
Dessalines est proclamé gouverneur à vie par ses troupes. L’histoire rapporte qu’il exécuta la plupart des quelque 10 000 Blancs restés sur l’île et gouverna en despote. Il est assassiné à son tour le 17 octobre 1806 par des mulâtres. Le pays se divise alors en deux, un royaume au nord commandé par le noir Henri Christophe et une république au sud avec le mulâtre Alexandre Pétion.
En 1822, le président Jean Pierre Boyer réunifie les deux parties Nord et Sud et conquiert la partie est de l’île, colonie espagnole.
Le président Pétion initie des négociations pour la reconnaissance d’Haïti en 1814. Elles durent jusqu’en 1824. Le 11 juillet 1825, le roi de France Charles X promulgue une ordonnance reconnaissant l’indépendance du pays contre une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée par Louis-Philippe Ier en 1838 à 90 millions de francs).
Le 27 février 1844, malgré les attaques incessantes de la part des Haïtiens, la République dominicaine se déclare à nouveau indépendante. L’occupation de la partie espagnole de l’île d’Hispaniola pendant 22 ans par les Haïtiens — qui y commettent exactions et abus de pouvoir à répétition — a ainsi laissé un fort mauvais souvenir aux Dominicains.
Une longue succession de coups d’État suit le départ de Jean Pierre Boyer. Le président Louis Pierrot, qui reste moins d’un an au pouvoir, rétablit en 1846 la mémoire de l’empereur Jean-Jacques Dessalines. Le pouvoir ne cesse d’être contesté par des factions de l’armée, les élites mulâtre et noires, et la classe marchande, désormais composée majoritairement d’étrangers (Allemands, Américains, Français et Anglais). Le pays s’appauvrit, peu de chefs d’État se préoccupent de son développement. Dès que le pouvoir se fragilise, des révoltes armées se déclenchent, entretenues par les candidats à la succession.
En 1847, Faustin Soulouque est élu président de la République : il transforme le pays en empire d’Haïti le 25 août 1849 et devient Faustin Ier. Despote, il fuit le pays à la suite d’un soulèvement populaire en 1859.
Au début du XXe siècle, le pays est en état d’insurrection quasi-permanente. Cet état de fait favorise l’invasion de l’île par les troupes du président Wilson en 1915 pour contrer l’influence de l’Empire allemand et rétablir l’ordre après la mort du président Guillaume Sam aux mains d’un peuple en furie. Les États-Unis occupent l’île de 1915 à 1934, assainissent les finances publiques, créent une armée enfin digne de ce nom, construisent des écoles, des routes, etc. Après le départ des Américains, l’instabilité politique (entre militaires mulâtres et populistes noirs) reprend, et ne s’achève qu’à partir de 1957 avec l’élection de Duvalier, dont le régime basé sur le principe du pouvoir au plus grand nombre durera jusqu’en 1986. Partisan de la lutte contre les mulâtres qui contrôlent l’armée et qui ont précédemment renversé le noiriste Dumarsais Estimé, François Duvalier, le père (alias « Papa Doc »), assied son pouvoir personnel sur la délation et alimente la terreur à l’aide de ses partisans surnommés tontons macoutes, véritables escadrons de la mort. La dictature des Duvalier est responsable de nombreuses tueries, de massacres d’opposants et de civils, tel celui de la ville de Jérémie, connu sous le nom « Vêpres jérémiennes » en 1964. De nombreux Haïtiens s’exilent, notamment aux États-Unis et au Canada, ou certains, partisans du pouvoir aux plus capables et qui avaient jusque-là monopolisé le pouvoir politique et militaire se posent en victimes du régime Duvalier. En 1986, son fils Jean-Claude (alias « Baby Doc ») doit quitter le pays, qui connaît alors une véritable descente aux enfers alors que la démocratie espérée par tous ne se concrétise pas.
Source: Wikipedia.org
La Rédaction
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