Haïti-séisme : 4 ans après ils dorment sous des bâches

Si pour quelques-uns le soleil de l’espoir s’ouvre dans le ciel, pour d’autres l’obscurité reste et demeure dans leur cœur, leur âme et sur leur avenir. Quatre années après, la reconstruction tarde à venir, comme il le faut. Des sinistrés seraient jetés à l’oubli, car ils n’auraient pas accordé, peut-être, leur vote à Michel Martelly.

Il est certain que plusieurs survivants du séisme du 12 janvier 2010 sont relogés, mais sont-ils placés dans des endroits vivables ? Le gouvernement a annoncé récemment la fermeture de plus de 1 200 sites de déplacés et la relocalisation de 1 300 000 personnes, soit 90%, cependant des gens dans des camps de Poste-Marchand, banlieue de Port-au-Prince, ne savent, après 4 ans, à quel saint se vouer. Le changement met trop de temps pour se faire sentir.

La reconstruction des maisons de beaucoup de quartier populeux grandement affectées par la catastrophe, marche à pas de tortue, alors que des centaines de milliers de dollars sont disponibles dans les caisses des Organisations Non-Gouvernementales, pour des travaux.

4 ans après, Haïti peine encore à se relever. Des efforts sont constatés, certes, combien d’années faut-il attendre pour débarrasser la capitale des tentes déchirées sous l’effet de la pluie, des bâches démodées par le temps et le soleil de plomb et des maisons de fortune ?

Certaines personnes, considérées comme les plus défavorisées, n’ont pas cessé de réclamer un « abri décent ». Et si l’événement du 12 janvier se reproduirait, quelle serait leur fin ?

Dossier : Vladimir Désir – Emmanuel E. Cantave – Patrick Souvenir