Journée de la femme, des commerçantes n’ont pas pu la célébrer

Ce 8 mars marque la journée internationale de la Femme, en cette occasion le gouvernement et d’autres concernés envisagent d’organiser des cérémonies afin de pouvoir honorer certaines femmes qui ont brillé par leur connaissance ou leur savoir-faire.

Si certains attendent leur récompense, d’autres attendent encore leur lot de souffrance et de misère. Une visite au marché Salomon (centre-ville) nous a fait remarquer avec quel état d’esprit les femmes de ce centre commercial comprennent cette fête.

« Personne n’a jamais pensé à moi… c’est ma table de produits qui me dit tout, avec j’élève mes enfants, je paie le loyer et parfois je soutiens d’autre membres de la famille », a déclaré une commerçante qui vend des produits cosmétiques.

Clarita Saint Charles, pour sa part, nie catégoriquement cette journée. « Elle ne veut rien dire pour moi… les cadeaux ne sont pas et ne seront pas à moi », a-t-elle lancé.

On ne peut pas parler de journée de la Femme lorsque nous n’avons pas droit à la santé, à un logement décent, pour reprendre les propos d’une commerçante de 32 ans.

A noter, ces marchandes s’installent dans un lieu qu’on appelle « marché », bondé de détritus et des eaux usées qui coulent, non seulement dans les canaux, mais sur toute la surface.

En fait, ces témoignages nous donnent une idée de l’importance de la fête chez ces Haïtiennes et ceci, on peut compter plusieurs années qu’on entend ces mêmes mots.

Au moment où partout dans le monde on honore les femmes, on peut se laisser impressionner par le courage de celles d’Haïti. Elles sont livrées à elles-mêmes pour l’éducation familiale, alors qu’elles se sont lassées des propos d’un mari irrévérencieux.

Donc, la salle de rédaction de Haitinews2000 saisit cette opportunité pour saluer la détermination des Haïtiennes celles qui on eu la chance d’aller à l’école et celle qui n’ont pas pu, celles qui donnent leur vie pour leur famille, leur patrie et leur intégrité.

Un mot d’encouragement à toutes celles qui sont, d’une façon à l’autre, dans une lutte. Les combats sont faits pour les êtres humains, tout comme la victoire.

Dossier : Vladimir Désir

La Rédaction

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