Haïti: le chef de la mission de l’ONU juge la situation politique «fragile»

Haïti: le chef de la mission de l’ONU juge la situation politique «fragile»

La situation politique en Haïti se distingue par sa «fragilité» et l’absence de premier ministre ne fait qu’augmenter le «sentiment d’insécurité», a jugé vendredi le chef de la mission de l’ONU dans le pays (Minustah), Mariano Fernandez.

«À chaque fois qu’Haïti se retrouve sans gouvernement, sans premier ministre ni cabinet, la violence et le sentiment d’insécurité augmentent», a déclaré M. Fernandez lors d’un débat au Dialogue interaméricain, un centre de réflexion de Washington.

En revanche, a-t-il souligné, «dès que le premier ministre reçoit l’approbation (du parlement), ces éléments tendent à baisser en intensité, et cela est crucial pour qu’Haïti puisse affronter les défis que sont le chômage, l’éducation, le logement, etc.»

La démission en février de Gary Conille du poste de premier ministre avait ajouté à l’instabilité politique chronique dans le pays qui peine à se remettre du séisme dévastateur de janvier 2010.

Le président haïtien Michel Martelly a, la semaine dernière, désigné Laurent Lamothe comme nouveau chef de gouvernement.

Le processus de ratification du nouveau Premier ministre devait être lancé sous peu au parlement, où M. Martelly ne dispose cependant pas d’une majorité, les deux chambres étant dominées par l’opposition.

«La situation politique est stable, mais fragile, tout comme la situation sécuritaire», a souligné Mariano Fernandez.

Le Chilien s’est dit d’accord pour que la Minustah soit restructurée et adaptée aux défis actuels, maintenant que «l’urgence» née du séisme est passée, mais il s’est prononcé pour que la mission reste dans le pays «jusqu’à ce qu’elle ait rempli ses objectifs».

L’an passé, le Conseil de sécurité de l’ONU avait ordonné de retirer 2750 Casques bleus aux effectifs de la Minustah pour les ramener à des niveaux plus proches de ceux d’avant le tremblement de terre de janvier 2010.

Les policiers et les soldats de l’ONU devaient ainsi être 10.500 à rester en Haïti après ce retrait. Ils étaient près de 9000 avant le séisme de 2010.

Source : cyberpresse.ca


La Rédaction

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