Moustique-tigre, porteur de la dengue et du chikungunya
Le moustique-tigre (Aedes albopictus) est un insecte de la famille des Culicidae, originaire d’Asie du sud-est. C’est l’une des cent espèces les plus invasives au monde, étant actuellement présente dans 80 pays sur les cinq continents.
Description de l’espèce
Le moustique-tigre se caractérise par la présence d’une ligne longitudinale blanche en position centrale sur son thorax noir, visible à l’œil nu.
Il doit son nom à ses rayures qu’il porte sur ses pattes et qu’il partage avec les espèces du même sous genre (Stegomyia).
Cycle biologique
Ce moustique se développe majoritairement en zone urbaine. La femelle pond dans les eaux stagnantes et principalement dans les gîtes anthropiques, c’est-à-dire créés par l’homme, par exemple dans les vases, soucoupes de pots de fleurs, gouttières mal vidées, vieux pneus, récipients en fer ou en plastique abandonnés, mais aussi dans les flaques d’eau après les fortes pluies2. Par des températures comprises entre 25 et 30°C, les femelles pondent en moyenne 74 œufs tous les 3-4 jours[réf. nécessaire].
La moitié des femelles vivent 29 jours à 25° et 32 jours à 30°C3.
Comportement
C’est une espèce agressive qui pique de jour avec un pic d’agressivité au lever du jour et un autre au crépuscule. C’est la femelle, une fois fécondée qui pique les mammifères ou les oiseaux pour absorber du sang dans lequel elle trouvera les protéines nécessaires à sa progéniture. Ce n’est pas directement le sang bu sur la précédente victime qui infecte la suivante, mais la salive que le moustique-tigre injecte dans sa victime pour fluidifier le sang.
Expansion
Aire de répartition du moustique-tigre, en 2007. Depuis il s’est également implanté dans plusieurs départements du sud de la France.
Avec l’expansion des transports, l’aire de répartition4 de ce moustique ne cesse de se modifier, avec des risques sanitaires préoccupants5,6. Depuis quelques décennies, il est en forte expansion à travers le monde, même en zone non-tropicale. Le transport ou le stockage de vieux pneus dans lesquels de l’eau stagne toujours (de par la forme du pneu) semble servir de véhicule principal. En Amérique, on pense que c’est de cette manière qu’il est parvenu à Houston aux États-Unis, d’où il a conquis une majeure partie du continent américain.
Le réchauffement climatique pourrait être un facteur d’expansion vers les zones tempérées et plus en altitude. On cherche à comprendre les facteurs génétiques liés à cette possibilité7.
En Europe8 : ce moustique est arrivé en Catalogne vers 20059. Depuis le début des années 1990, il est très présent sur une grande partie de l’Italie où il a été découvert pour la première fois à Gênes dans un dépôt de vieux pneus importés10,11. Il est particulièrement abondant en Romagne surtout dans les villes de la province de Ravenne ainsi que dans la région de l’Abruzze et Molise entre Vasto et Termoli. On le trouve également ponctuellement dans d’autres pays d’Europe méditerranéenne comme le Monténégro et la Croatie, à Malte12,13 et il a été repéré en Allemagne14, en France et en Belgique en 2000 et 2013 15 et aux Pays-Bas en 200716, ou encore en Albanie17. En novembre 2007, il a été repéré pour la première fois au nord des Alpes, dans le canton suisse d’Argovie18.
En France, après quelques tentatives d’installation sur des zones de stockage de vieux pneus, d’où il avait été éradiqué, il a réussi depuis 200419,20 à s’établir durablement sur la côte des Alpes-Maritimes et en 2006 en Haute-Corse, principalement dans la région de Bastia21. En septembre 2008, on peut le rencontrer dans le Var, signalé à Saint-Raphaël, Fréjus, Roquebrune-sur-Argens, Toulon et Hyères. Il semble également certain qu’il ait été identifié dans la région de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) au printemps 2008. Le moustique-tigre est arrivé à Marseille en 201022.
Entre 2006 et 2012 il a colonisé la Corse, les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, le Gard, l’Hérault. Il a aussi été détecté en Ardèche, dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales, dans le Cantal ( Auvergne ), à Marmande (Lot-et-Garonne) et continue de progresser vers le Nord : il a même été détecté aux portes de Paris23.
Vecteur de maladies
Le Chikungunya
Seules les femelles sont porteuses du chikungunya, car les mâles ne piquent pas. Les moustiques se contaminent en absorbant le sang d’un humain malade. Le virus se multiplie alors dans les cellules de l’insecte, en particulier son tube digestif, et finit par atteindre les glandes salivaires après une incubation de 2 à 6 jours24. Le moustique peut alors contaminer d’autres personnes. Des tests contrôlés réalisés à la Réunion ont par ailleurs permis de démontrer que si ce moustique est capable de se nourrir sur de nombreuses espèces (caméléon, poule, rat, chien, chèvre,…), l’Homme est choisi dans 70 à 90 % des cas dès lors que le moustique a le choix25.
En 2005, une épidémie de chikungunya frappe l’Ile de la Réunion, épidémie durant laquelle le moustique tigre s’avère être le principal vecteur de la maladie au détriment d’Aedes aegypti.
Article détaillé : Épidémie de chikungunya à La Réunion.
Une souche particulière du virus du Chikungunya nommée E1-226V, apparue après l’épidémie de 2005 se multiplie plus rapidement chez les femelles infectées, ce qui augmente encore les risques de transmission26.
En juillet 2007, il a été reconnu responsable de la transmission du chikungunya en Italie (plusieurs dizaines de cas dans la province de Ravenne)27, ce qui est le premier cas de transmission connue en Europe. Pendant l’été 2010, des cas autochtones de dengue et de chikungunya ont été signalés dans les Alpes-Maritimes et le Var.
Source : Wikipedia.org
La Rédaction
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