Haïti : « Un Gouvernement de facto », dit le MOPOD

Installé ce lundi, le cabinet ministériel devient rapidement la cible de l’opposition radicale. Les dirigeants du Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique (MOPOD) n’ont pas mis l’eau à la bouche pour critiquer la façon dont certains ministres ont conservé ou nommés à leur poste, notamment ceux qui font partie de l’équipe sortante ou d’une ancienne administration. Selon Mirlande Manigat, ils devraient présenter décharge de leur gestion, car ils étaient comptables de denier public.

Presque tous les ministres issus de l’administration Lamothe ont gardé leur portefeuille sous la gouvernance de Evans Paul. Pour être nommé à un nouveau staff on devrait avoir le mot du Parlement suivant les prescrits de la constitution.

En plus de ce document pour prouver s’ils ont été de bons gestionnaires, la secrétaire générale du Rassemblement Démocrate des Nationaux Progressistes (RDNP) parle aussi de « cabinet trop lourd », en tenant compte de l’effectif des ministres et des secrétaires d’état. « Plus de 35 personnes dans un gouvernement, chacun d’entre eux aura besoin du service de nos agents de la Police Nationale, alors qu’il y en a pas beaucoup pour la protection de la population, ces gens sont-ils plus importants que le peuple ? », s’interroge Mme Manigat.

Par ailleurs, le docteur Turnep Delpé a rappelé que le MOPOD ne fait pas partie de ce gouvernement qu’il qualifie de « de facto ». Au contraire il annonce le maintien de la mobilisation visant à chambarder Michel Martelly et consorts. « Nous n’allons pas aux élections sous le règne de Michel Martelly, ce monsieur doit partir après on organisera le scrutin… », a lâché M Delpé.