Lamothe prouve qu’il ne mérite pas de certificats de décharge

Seul dans ses démarches, l’ancien Premier Ministre poursuit son pèlerinage pour prouver la bonne gestion de son administration. Récemment, au cours d’une conférence de presse, Laurent Lamothe a mis à la connaissance de tout le monde des rapports de ses ministres, des documents dont les auditeurs de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratifs (CSC/CA) n’ont pas pu obtenir en vue d’un traitement en profondeur.

Ce même jour, M. Lamothe a été invité à l’émission Haïti Débat sur les ondes de la radio Scoop FM, animée par Gary Pierre Paul Charles et Marco. Le patron de Global Voice n’a pas pu comprendre les irrégularités notées par la cour. Selon lui, la CSC/CA a mis sur son dos des rapports que le Ministère des Travaux Publics, le SMCRS, le Ministère des Affaires Sociales, le Ministère de l’Agriculture et le FAES n’ont pas remis.

A remarquer, ces ministres n’ont pas fait signe de vie, alors que les auditeurs ont exigé ces pièces justificatives.

L’ancien chef de gouvernement rejette les résultats de la cour durant sa présence au Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE), cependant il n’a pas nié qu’il existe des irrégularités totalisant 7 millions de gourdes sur un budget global de 28 milliards de gourdes. Suivant les déclarations de M. Lamothe, ces irrégularités évaluées à un pourcentage de 0,025 pourcent du montant total ont été dépensées à travers des subventions allouées à des citoyens du pays. Une somme difficile à justifier pour ne pas dire impossible.

Ces 7 millions de gourdes dont l’ancien ministre de la planification ne peut pas justifier, constitue le couteau qui va trancher sa gorge. « Tout ou rien », voilà la formule ignorée par l’ancien chef de la Primature. On ne fait pas de cadeau à un gouvernant. C’est le parcours sans faute qu’on exige dans l’administration publique.

L’un des trois rapports de la CSC n’est pas favorable à l’ex-comptable de deniers publics. Le pourcentage de 0,025 % non justifié, ce que Laurent Lamothe reconnait et admet également, dit implicitement qu’il n’est pas digne de recevoir de certificats de décharge par le Parlement haïtien.

La Rédaction

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