Martelly veut une Haïti forte et unie suivant le rêve de Jean Jacques Dessalines
Ce 17 octobre, tout de blanc vêtus, des membres de l’administration Martelly / Paul se sont rendus au Pont-Rouge (Port-au-Prince) dans l’unique objectif de saluer la mémoire du fondateur de la patrie, Jean Jacques Dessalines, tué dans une embuscade, le 17 octobre 1806.
En s’adressant à la population, à cette occasion, le président de la République a avoué avoir bien compris l’idéal dessalinien. « Un pays uni, fort, un pays où les droit de chacun sont respectés, où la démocratie et la justice sociale sont établies partout, un pays où tout le monde est égal devant la loi, devant l’État, où tout le monde a les mêmes chances, les mêmes droits pour construire leur avenir […] un pays où la volonté pour réussir, met tout le monde ensemble […] pour avancer sur le chemin du changement, de la démocratie et du développement ; voilà ce qu’était le projet de Papa Dessalines. », a rappelé Michel Martelly.
Ce projet qui n’a jamais connu la réussite, d’après le chef de l’Etat, est important pour le rétablissement de l’Etat-nation. Le président surnommé « l’homme au crane rasée » a invité les Haïtiens à lutter contre la désunion. « Dessalines voulait que nous nous entendions […] que nous vivions libre dans le respect des uns et des autres dans la dignité, dans une Haïti qui est maitre d’elle-même, une Haïti qui fait des progrès… un Haïtien l’a assassiné pour cela. L’Empereur Dessalines est sorti d’une mésentente, et si nous regardons notre histoire, nous comprenons que c’est ce type de mésentente que nous continuons de reproduire dans la société, qui fait qu’aujourd’hui nous sommes divisés », a cité M. Martelly dans son discours.
Le premier citoyen de la nation croit qu’on ne devrait pas se servir de l’image de ce vaillant soldat à des fins personnelles. « Il y a des personnes qui revendiquent la paternité de Dessalines pour pouvoir régler leurs affaires, Dessalines qui a donné un pays, qui s’est battu pour nous léguer ce morceau de terre à nous tous. Nous reproduisons une forme d’exclusions qui n’a rien à voir avec l’idéal de Dessalines qui se repose sur la justice sociale, l’égalité des chances pour tous, l’inclusion des pauvres sans exclure les riches », a-t-il avancé pour indexer implicitement la bande à Moise Jean Charles, ce dernier qui se dit fils de Dessalines, le leader de la plateforme « Pitit Desalin ».
Comme il l’a toujours fait à chaque opportunité, Michel Martelly a vanté ses réalisations au cours de quatre années de son mandat. Durant cette période, dit-il, il a compris où Dessalines voulait menait Haïti, c’est ce qui l’a appris également beaucoup sur la direction qu’il doit donner au pays, nous citons ses mots.
Donc, d’origine africaine, Dessalines fut d’abord esclave à Saint-Domingue dans l’habitation de Henri Duclos. Jean-Jacques Dessalines, qui naquit le 20 septembre 1758, fut élevé sous le regard de sa tante, la future guerrière Victoria Montou, également esclave comme lui1. Victoria Montou, femme énergique, s’en trouvera astreinte quotidiennement au rude labeur des champs. Son meilleur ami était son propre neveu Jean-Jacques Dessalines, esclave comme elle2. Plus âgée que lui, elle lui enseigna comment se battre dans un combat au corps-à-corps et la façon de lancer un couteau. Surnommé affectueusement Gran Toya, elle guida et conseilla Dessalines dans sa jeunesse. Il était fort attaché à cette tante, la seule membre vivante de sa famille.
Puis, durant les troubles qui mènent à l’indépendance de l’île, il devient lieutenant de Toussaint Louverture et combat à ses côtés lors de la Guerre des couteaux (1799-1800). En octobre 1802, il organise la mutinerie de l’armée saint-dominguoise contre l’expédition napoléonienne. Il combat le général mulâtre André Rigaud et le général français Charles Leclerc.
Rédacteur en Chef
PDG de Haitinews2000
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