Présidentielle : Le G-8 prend le contrepied de la commission présidentielle fraichement créée

Présidentielle : Le G-8 prend le contrepied de la commission présidentielle fraichement créée

NOTE : Nous, signataires de la présente, candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral devant conduire à l’installation du nouveau Président élu le 7 février 2016, communément appelés Groupe des 8 (G-8) :

Avons pris connaissance, par voie de presse, de la formation d’une commission présidentielle chargée, dans le délai de trois jours, d’évaluer le processus électoral et de faire des recommandations à l’exécutif et au CEP.

Le G-8 note que cette commission a été sollicitée par le CEP dans une correspondance non rendue publique alors que le CEP et l’exécutif font partie du problème. Il est donc inconcevable et inadmissible qu’ils puissent se concerter pour imposer une solution cosmétique aux autres acteurs impliqués dans la crise et à la population.

Le G-8 relève que le président de la République a donné à la commission l’ordre de confirmer ce qui est contesté en désignant deux candidats habilités à déléguer des représentants appelés à assister aux travaux de la commission électorale pro-gouvernementale.

Le G-8 condamne la légèreté avec laquelle l’exécutif aborde le problème de la crise électorale en formant une commission présidentielle électorale sans tenir compte de sa proposition exprimée dans la note du 3 novembre 2015 identifiant des secteurs susceptibles de recommander des personnalités crédibles au sein de la commission d’enquête indépendante chargée de rétablir la sincérité du scrutin.

Le G-8 déplore que l’exécutif n’ait pas pris le temps de consulter les sénateurs en poste et les acteurs impliqués dans la crise pour trouver l’indispensable consensus sur le choix des personnalités appelées à former la Commission d’Enquête Indépendante réclamée par toutes les forces vives de la Nation.

Le G-8 rejette cette manière de procéder et réitère ses précédentes positions exprimées dans les communiqués antérieurs.

Le G-8 exige la démission des membres du CEP sur qui pèsent de graves présomptions de corruption afin qu’ils puissent se mettre à la disposition de la Justice. Dans cette optique, l’action publique doit être mise en mouvement contre les auteurs, co-auteurs, instigateurs, complices et receleurs des actes de corruption. Cela implique donc la mobilisation des institutions étatiques telles que l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), les parquets et les cabinets d’instructions.

Le G-8 encourage la population à rester mobilisée jusqu’à ce que l’exécutif comprenne la nécessité de respecter le verdict des urnes.

Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.

Fait à Port-au-Prince, le 17 décembre 2015

Pour le G-8

Samuel MADISTIN


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