Grève ou Protestation des policiers, quelle différence ?

Dans un communiqué, le Ministère de la Justice rappelle que le droit de grève est formellement interdit au niveau de l’institution policière.

Ce lundi 23 avril, des quartiers de Carrefour, de Delmas et certains endroits de Port-au-Prince ont connu une vive tension. Des agents de la Police Nationale et des membres de la population, dans des scène sombres, ont réclamé justice pour le policier Walky Calixte, tué le 17 avril dernier à Martissant 15 par des hommes armés.

A Carrefour, les activités ont été complètement paralysées, des hommes armés ou non armés ont rançonné des gens qui tentaient de vaquer à leurs besognes. Des coups de feu ont été entendus à Carrefour, à Port-au-Prince et aussi à Delmas.

Les patrouilles policières ne sont pas fréquentes pour ne pas dire qu’elles étaient inexistantes dans les rues de la capitale. En fait, on peut dire que des policiers ont observé un arrêt de travail.

Si les autorités étatiques ont les services de leurs agents de garde, le peuple était livré à lui-même, tandis que le Ministre de la Justice, dans une note presse datant du 23 avril 2012, a rappelé que les règles de l’institution policière ne permettent pas de grève.

Considérant que les malfrats profiteraient de l’occasion pour créer beaucoup plus de panique, d’où viendrait le secours des habitants.

Donc, grève ou pas, c’est la population qui paie les frais. « Protestation » ou « Grève », dans ce cas ces mots sont égaux, car ce 23 avril la PNH n’était pas en mesure de garantir la sécurité publique, encore moins les forces de l’ONU.

Dossier : Vladimir Désir