Un mort et une vingtaine de détenus gravement malades à la prison civile de Petit-Gôave dévoile l’OHDH

A travers une visite rendue à l’établissement carcéral de la cité Faustin Soulouque ce mercredi 22 mars, l’Observatoire Haïtien des Droits Humains (OHDH) a fait d’étonnantes découvertes. Dans une entrevue exclusive accordée au journaliste de la radio Préférence FM, Guyto Mathieu, le secrétaire général de cette organisation a révélé le décès de Pierre Louis St-Fleur à la prison civile de Petit-Gôave. Le corps sans vie du défunt, âgé de 42 ans, a été repéré par des policiers dans une cellule puis conduit à l’hôpital Notre Dame a indiqué Me. Abel Louissaint.

Selon les informations recueillies de bonnes sources, le prisonnier inanimé souffrait de troubles mentaux. Son admission pour se faire soigner lui a été réfusée. Ce, malgré de nombreuses demarches entreprises par ses proches a souligné le défenseur des Droits de l’homme. Sa vie aurait été épargnée si les responsables de la prison l’avaient voulu s’est plaint le dirigeant de l’OHDH au micro du journaliste.

Dans la foulée, une vingtaine d’autres sont gravement malades. Huit ( 8 ) d’entre eux sont transférés à l’infirmerie du Pénitencier national (Port-au-Prince) pour être soignés a appris Me. Louissaint. Ces derniers sont frappés par la Tuberculose, la malnutrition, des problèmes respiratoires lui a tuyauté un responsable de ce ergastule.

Ces cas de maladies qui ne dâtent pas d’aujourd’hui, sont la conséquence d’une mauvaise gestion dudit système croit l’homme de loi. Il a mentionné la surpopulation carcérale à travers le pays notamment à Petit-Gôave. Seulement dans deux (2) petites chambres, non aérées servant de cellules et un couloir logent environ 217 prisonniers, condamnés et ceux en détention préventive prolongée. Privés de loisirs, de logements, de soins sanitaires liés à l’absence d’une infirmerie etc., il sont plus que vulnérables, livrés à eux-mêmes regrètte le secrétaire général de l’OHDH. 

A côté de cela, s’ajoute l’insalubrité et le problème de l’eau potable. Il a noté également la sous alimentation des personnes assujetties, due au retard des fournisseurs (Food for the poor et l’état haïtien) dans la livraison des aliments.

Au terminus de cette interview, le dirigeant de l’Observatoire Haïtien des Droits Humains (OHDH) a formulé quelques recommandations aux instances concernées. On peut citer: finaliser la construction du nouveau bâtiment de la prison civile de Petit-Gôave, déterminer les statuts des personnes incarcérées pour distinguer les condamnées et de celles en détention préventive prolongée, les placer ensuite aux espaces appropriés; disposer d’une infirmerie y compris un personnel de santé, l’approvisionnement à temps en nourritures, faciliter la réinsertion sociale etc. a conclu provisoirement Me. Abel Louissaint.

*Me. Maxendex CLÉUS*
*Journaliste*

La Rédaction

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