L’inclusion des jeunes hommes et femmes dans le gouvernement, n’est-elle pas un impératif ?

L’inclusion des jeunes hommes et femmes dans le gouvernement, n’est-elle pas un impératif ?

Par Fenley CIUS —

Haïti est à la croisée des chemins. Elle est désormais au cœur des préoccupations de développement dans lesquelles sont engagés ses dirigeants depuis une vingtaine d’années. Ces derniers peinent à trouver une issue heureuse à partir de laquelle la première République noire, en l’occurrence Haïti, pourrait jouer un rôle de premier plan a l’échelle nationale et internationale.

Il est nécessaire de réfléchir à une nouvelle génération de leaders, capables de relever plusieurs défis à travers notre espace socio-économique politique. Ces leaders seront assez bien outillés du sens du devoir pour se préoccuper par exemple de la refondation de l’état, de la promotion d’une nouvelle forme de démocratie et des droits humains, et de la mise en place de nouvelles conditions de paix nationale, gage d’un développement durable.



Le concept de leadership relève de la culture anglo-saxonne. Cette notion actuellement à la mode dans le monde est survenue suite à l’émergence du concept : démocratie, après la fin des empires coloniaux. Depuis des décennies nous faisons face à une matérialisation participative de certains citoyens dans le monde qui se sont prouvés en déclenchant des réformes au sein de leur société. Et ceci, l’histoire nous fait un  rappelle de certains leader de grande envergure comme la jeune Vanessa D’Ambrosio, à seulement 28 ans, est devenue capitaine-régente du micro-état de Saint-Martin en Italie, ou encore le jeune premier ministre de la république de Macédoine, Emil Dimitriev, 38 ans, a entamé des transformations systématiques dans son pays,  et de par sa vision est venue avec de nouveaux projets de société axés sur une équilibre républicaine. Des témoignages qui démontrent grandement l’importance des jeunes professionnels et engagés pour les sociétés dynamiques à travers le monde.

En Haïti, tout semble respecter les normes de la gérontocratie politique, puisque les jeunes les plus zélés n’ont pas accès à la table des discutions pour engager des projets de restructuration de la société haïtienne. Pourtant les grands manitous politiques de ce pays dénués de leur pouvoir légitime décident quand même du sort d’un peuple se trouvant à l’agonie, qui ne voit plus venir la moindre chance de prendre part à un éventuel développement d’Haïti. Une incertitude causée d’après certains hommes politiques éclairés par l’exclusion des jeunes hommes et femmes dans les affaires courantes de l’état.

Nous constatons à l’heure actuelle, la montée d’une nouvelle génération de leaders haïtiens qui s’impliquent dans diverses catégories  : Politique, économique et intellectuelle. En référence à certains leaders remarquables et progressistes, je prendrai pour exemple quelques figures emblématiques de la jeunesse : comme  le politologue et leader dans le secteur femme en Haïti, Daniella Jacques ; Marc Alain Boucicault, jeune entrepreneur très dynamique qui a taillé une place de choix dans la révolution technologique dans le pays ; Alexandre Telfort Fils, homme politique fort, sociologue émérite et consultant politique ; Joel Pierre, juriste, activiste des Droits Humains et jeune entrepreneur social ; Diego Delissaint, éminent économiste, professeur d’universités qui fut l’un des plus jeunes présidents de parti politique en Haïti, sans oublier le jeune citoyen engagé Gotchen Bernard, directeur d’opinion très affuté ainsi que Charlot Jacquelin Junior, homme politique très influent, idéologue et qui défend les causes de la jeunesse à travers ses prises de position judicieuses.

Des jeunes modèles issus de ces trois catégories de leaders qui livrent leurs marchandises comme consultants auprès des hommes politiques forts, ou qui prêtent leurs expertises à des entreprises qui ne réalisent pas vraiment le plus souvent que ces derniers sont les leaders de demain, et ce seront eux les sauveurs d’Haïti. Cette hypocrisie culturelle n’est pas une grande première, mais trouve sa source motrice dans l’ignorance de l’état envers le secteur jeune. Et si cela perdure, cette hypocrisie qui se propage comme de l’air ambiant de génération en génération finira par causer la perte et la fuite de nos plus jeunes éminents intellectuels dans ce pays. Dans ce cas pour renoncer à ce problème qui risque d’arriver, l’état doit favoriser l’intégration des jeunes dans l’administration publique. Nous constatons, en guise de composer avec des jeunes techniciens et intellectuels, l’état réduit plutôt le budget de l’éducation Nationale, il n’encourage pas un programme spécial sur le long terme basé sur l’accompagnement des jeunes etc.. et tous ceux-là justifient que la société soit éparpillée, déconnectée de la génération future et arrive à un carrefour où elle ne veut même pas identifier ses prochains chefs d’états ou fonctionnaires publics.


Pourquoi devrions-nous pas essayer ces jeunes ? ces jeunes acteurs remarquables avec de nouvelles idées, de nouvelles perspectives. Pour faire suite à la liste non-exhaustive des jeunes qui s’imposent et forcent l’admiration dans le secteur jeune en Haïti, je prendrai le soin d’élaborer davantage sur l’un d’entre eux, Roody Stanley Penn. Un intellectuel très raffiné , homme politique et chef d’entreprise. Cet intellectuel fascinant a gravi les échelons professionnels en passant de professeur d’universités, présentateur d’émission politique, Ex Porte-Parole du Conseil Electoral Provisoire (C.E.P), Ex Consultant au cabinet de l’ancienne Ministre Marie Laurence Lasseque, pour ensuite devenir le Directeur Général d’une entreprise dénommée PoliticoTech. A l’heure où nous en sommes, ces hommes et femmes bourrés de fougue et d’idées innovantes doivent être le principal cible d’un gouvernement qui veut travailler dans l’implémentation de nouveaux projets de société axés sur les besoins réels de toute une population.

Selon nos constats, durant cette dernière décennie, les jeunes sont devenus la classe dominante de notre société où cette branche de la population dispose d’un taux de 60 % selon un rapport de l’Unicef. Tous ceux-là traduisent l’obligation du pouvoir en place d’impliquer davantage les jeunes dans le but d’une matérialisation des reformes de l’état. Dans une allocution faite par le président de la république, S.E.M Jovenel Moise, au peuple haïtien il a fait mention de l’importance de l’intégration des jeunes hommes et femmes dans le gouvernement. Souhaitons que son discours d’inclusion reflète réellement un gouvernement d’ouverture pour des idées innovantes aux seins de l’administration publique.

Fenley CIUS

secretop100@yahoo.fr

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