Le séisme à Haïti pourrait marquer le début d’un nouveau cycle sismique


Le séisme qui a détruit une grande partie de Port-au-Prince en janvier 2010 pourrait être la manifestation d’un nouveau cycle d’activité sismique avec de futurs tremblements de terre dévastateurs en Haïti, selon une recherche dévoilée jeudi aux Etats-Unis.

Les archives historiques montrent une activité sismique fréquente dans cette zone des Caraïbes au cours des cinq cents dernières années, plus particulièrement sur l’île d’Hispaniola que se partagent Haïti et la République Dominicaine, soulignent les auteurs de cette étude parue dans le Bulletin of the Seismological Society of America.

Ces sismologues se sont appuyés sur les nombreux récits des destructions provoquées par ces différents séismes depuis 1500 pour évaluer leur intensité, leur situation géographique ainsi que leur amplitude afin d’élaborer un modèle.

Dans leur étude, ils font la description d’une série au XVIIIe siècle, de séismes dévastateurs sur la faille Enriquillo qui traverse l’île d’est en ouest.

Un tremblement de terre de magnitude 6,6 s’est produit en 1701 en Haïti tout près de l’épicentre du séisme de janvier 2010. Les descriptions faites alors des secousses et de leur intensité étaient similaires, soulignent ces scientifiques.

Ensuite une série d’importants séismes suivant une ligne est-ouest a commencé le 18 octobre 1751 (magnitude 7,4-7,5) probablement près de l’extrémité est de la faille Enriquillo en République Dominicaine.

Un second séisme de 6,6 de magnitude s’est produit le 21 novembre 1751 près de Port-au-Prince suivi le 3 juin 1770 d’un tremblement de terre de magnitude 7,5 à l’ouest du séisme de 2010 (magnitude 7).

Ce dernier séisme a eu lieu après 240 ans de pause sismique et “la faille Enriquillo paraît de nouveau active”, souligne William Bakun, de l’Institut de géophysique américain (U.S. Geological Survey), un des principaux auteurs de cette communication.

Ces chercheurs font la même remarque pour la baie de San Francisco en Californie (ouest). Cette région américaine a connu un cycle d’activité sismique similaire marqué par une série de séismes de forte magnitude suivi d’une période de calme relatif.

William Bakun et ses collègues recommandent que Haïti et la République Dominicaine se préparent à des séismes d’une intensité semblable à ceux qui se sont produits depuis 1500.

Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a fait plus de 200.000 morts en Haïti et provoqué des dégâts matériels importants en grande partie à cause du manque de préparation, selon les experts.

Source : lesechos.fr


La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com

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