Fuyons l’insaisissable, ou battons-nous jusqu’à la mort

Fuyons l’insaisissable, ou battons-nous jusqu’à la mort

Le 31 mars 2019, la mer a encore frappé! cette fois-ci ce sont les vagues agitées des Îles Turk and Caicos qui ont eu raison sur plus d’une vingtaine d’Haïtiens. Des photos postées sur les réseaux sociaux montrent les corps de plusieurs hommes et femmes sèchement musclés et inanimés. Un message qui envoie une image claire sur la précarité que nous autres Haïtiens, confrontons en Haïti.


Ne nous acharnons-pas ? disons le haut et fort, rien ne fonctionne dans ce haut lieu qui a connu une fois dans l’histoire du monde une suprématie militaire. Nous avions tellement dans le temps été une référence, que notre aide était demandée de partout en Amérique pour libérer d’autres peuples de l’esclavage. À présent nous sommes devenus les linges sales des rapports de l’ONU, de la banque mondiale,  de l’Unicef et autres. Tout cela, grâce à notre esprit dilapidateur et corrompu. Mais ne vous en faites pas – le plus souvent nous sommes contraints faute d’ignorance de pointer du droit les américains, les français, comme principaux responsables de l’état lamentable dont nous nous trouvons. Mais qu’en est-il de ces pays africains qui ont été colonisés dans le temps, mais actuellement qui gravissent les échelons d’une économie prospère. Prenons pour exemple : le Sénégal…

Avec 22% des usagers de la zone métropolitaine et plus de 30% de la population des milieux ruraux qui n’ont pas accès aux latrines, selon le rapport de la coordination des ONG  réalisé  en 2011 ; avec un taux d’inflation qui s’affiche à 14,6% en 2018 ; et aussi des indicateurs de la banque mondiale sur l’espérance de vie d’un Haïtien évalués à 61 ans , personne n’est à couvert. Il convient à présent de fuir si vous le pouviez, ou d’être le gibier des Pasteurs Muscadin et Mackson Dorilas en vous préparant de monter au ciel. ‘’Sommes-nous les plus ridicules de la caraïbes ?’’ une question posée dans une conférence-débats réalisée sur l’état de Droit à Delmas par des organisations en collaboration avec la MINUJUST. En tant que paneliste ce jour-là, ma seule réponse a été de dire ‘’tout à fait’’ !!.

Avec la constitution amendée de 1987, pour moi, rien ne peut devenir une réalité. Car elle a été le témoin de corruption, de gabegie publique et institutionnelle, de violations des droits des plus riches et démunis  ; elle est la complice de nos hommes et femmes qui sont morts noyés dans les profondeurs de l’océan, qui étaient en quête de stabilité. Il nous faut changer de statut en tant que peuple. il nous faut donner une chance à une nouvelle Elite politico-social et économique. il faut admettre que l’actuelle constitution est malade et on doit la changer afin de démarrer le moteur d’une nouvelle forme de société axée surtout sur l’équilibre sociale. Venir avec une constitution capable de restituer notre souveraineté en tant  que peuple. Elle serait le déclic d’une nouvelle ère, une nouvelle république ayant pour boussole l’Etat de droit. Nous pouvons le faire ! il nous la faut !


Sinon sauvons-nous ! partons loin de ces hommes qui disent qu’à 40 ans, nous sommes encore jeunes, donc notre place est pour bientôt. Partons vers d’autres pays à la recherche d’un mieux-être s’ils veulent rien changer. Ou devons-nous prendre les armes pour demander compte, puisque c’est devenu la meilleure façon d’entendre les sans voix. Tout est encore possible. Je fais allusion à la loi du talion,’’Oeil pour Oeil, dent pour dent’’. S’ils veulent notre mort, alors cette génération doit se battre pour trouver sa liberté. Tout n’est pas encore perdu. Avec la non réalisation des élections cette année, l’improvisation de nos autorités, nous laissons venir le chaos. Comme le disent nos valeureux pasteurs de métier ‘’ Dieu seul le Sait’’ !


La Rédaction

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