Car Wash Party-Haïti : Entre une mauvaise pratique importée, et l’eau impure utilisée

Car Wash Party-Haïti : Entre une mauvaise pratique importée, et l’eau impure utilisée

Fenley CIUS — Dans notre société, plus rien ne semble pas être à la hauteur de nos attentes. La politique joue son rôle, la classe des nantis jouit de ses opportunités, la jeunesse quant à elle reste dans son pâturage et s’adonne à la perversité et s’intéresse aveuglement à l’instabilité quotidienne. Personne n’est à l’abri, et même l’état central ne contrôle pas le jeu.


Finalement, on se rend compte que tout semble être aspergé par l’anarchie. 
Beaucoup d’Haïtiens ont déjà été victimes du système. Je parle des trente dernières années passées dans l’instabilité, et qui ai soulevé la curiosité des hommes et femmes avisés face aux nombreux problèmes de société en Haïti. Mais devrons-nous cautionner cette peine jusqu’à reproduire l’instabilité généralisée des trente années à venir, soit en 2049.

Bref ! Nous connaissons depuis pas mal de temps une instabilité dialectique. Des promesses ont pris le dessus jusqu’à devenir les éléments catalyseurs qui détruisent l’orientation des jeunes de ce pays. Les discours politiques ont peut-être été la réponse à l’austérité et l’instabilité, mais par contre n’ont pas empêché à certains jeunes de devenir plus intelligents et moins bêtes dans leurs actions.

Durant les vacances d’été de 2019 nous assistons à une tendance toute particulière, ou des jeunes se livrent à des activités populaires, qui dénaturent l’aspect folklorique de notre identité. Je ne veux pas être trop sévère envers elle, mais le principe d’appartenance exige une certaine humilité à être conscient des exigences culturelles d’un individu et de toute une société.

Donc, l’activité «  Car Wash Party » est-elle la meilleure solution aux jeunes de s’épanouir pendant que cette activité comporte des risques énormes liée à l’insécurité, l’immoralité, aux mœurs et surtout à la santé ?

À travers les différents points susmentionnés, je prendrai le soin de mettre en exergue la problématique de la santé à travers cette analyse qui a un rapport direct avec l’eau utilisée par les fêtards, qui provienne des puits de la plaine du cul de sac (La plaine).


*Qui ne sait pas que l’eau des puits de la plaine du cul de sac est en majeure partie composée de l’eau des pluies, mélangée avec la vidange des égouts, les ordures, les détritus, les animaux en décomposition et les matières fécales qui tuent des milliers d’haïtiens chaque année, si nous prenons en compte un document  d’une enquête menée conjointement par le Centre de journalisme d’investigation (CPI, en espagnol) et Le Nouvelliste en Haïti sur la contamination des nappes phréatiques dans cette agglomération.*

On ne sait pas non plus est ce que cette eau est contaminée par des substances inconnues, comme le « Tritium ». Un isotope de l’hydrogène, c’est-à-dire un atome à la composition proche (avec le même nombre de protons, mais pas de neutrons). C’est un élément faiblement radioactif et qui est relativement peu présent à l’état naturel.

Un élément qu’on peut intelligemment citer si nous prenons en compte les déchets toxiques laissés sur notre littoral par des compagnies internationales tout le temps. Des interrogations qui font réfléchir sur la complexité et le risque de cette eau utilisée dans les bamboches populaires baptisées « Car Wash Party ».

Et si cette eau possédait des substances chimiques qui provoquerait des troubles comportementaux ? Tout est possible. Dans le livre « L’homme remodelé » de Vance Packard, on parle de ces astuces utilisées par des grands pays pour prendre le contrôle d’une frange de la population.*

Maintenant, comment peut-t-on accepter que des jeunes aspergent d’autres jeunes avec une eau éminemment souillée, qui détient tous les germes inconnus et inimaginables de maladies sous prétexte que les jeunes doivent se défouler ?

Tous les week-ends on assiste à des activités culturelles de grande envergure dans de nombreux quartiers populaires, ou le conformiste devient le mot à abattre et l’accès à la perversité reste et demeure la principale option de jouissance d’une jeunesse malade.  Faute d’activités éducatives saines, elle se livre à ce long métrage déstabilisant.

Dans un pays où le chômage, l’insécurité, l’instabilité, la bamboche populaire s’installent sans difficulté, les jeunes semblent déterminés à commettre les pires erreurs au détriment des futures générations 
Déjà, dans cette activité, l’agression sexuelle et les pertes en vie humaine sont enregistrées.

Plusieurs morts et des plaintes de quelques fêtards, surtout de certains usagers, qui résident dans les quartiers de ces rendez-vous commencent à prendre le large dans les cahiers de doléances de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Pour moi l’heure est venue de se poser cette question : où va exactement la jeunesse de mon pays ? De quoi et/ou de qui s’inspire-t-elle exactement ?

Le parquet de Port-au-Prince tente de faire sa part, en donnant l’ordre à la Direction Départementale de l’Ouest (D.D.O) de passer à l’arrestation des jeunes de moins de 18 ans, participant à cette ambiance. Une mesure insatisfaisante, d’après moi, qui ne risque pas de ralentir la délinquance juvénile et l’orientation vers une génération mal-en-point.

Devrions-nous comprendre que cette orientation de la jeunesse est une stratégie du pouvoir en place de freiner les manifestations populaires de l’opposition politique, ou encore un complot pour enlever toute moralité aux jeunes de ce pays pour la pérennisation du fanatisme et de la médiocrité institutionnelle ?

Au moment où j’écris, la séance de mise en accusation du président Jovenel Moïse a débuté au parlement haïtien. Manipulation, complot, incompétence, pot-de-vin sont au rendez-vous dans ce haut lieu républicain. Donc, pour ces élus-es tout fonctionne sur ce coin de terre. Personne ne sait encore comment cela va finir, pendant qu’actuellement des Disc Joker (DJ) et des jeunes planifient des  « Car Wash Party » et complotent de violer, d’agresser sexuellement nos jeunes filles, ainsi que de se faire arroser avec une substance qui n’est nullement vérifiée et analysée par l’état.

Les dérives se multiplient et la communauté internationale observe tranquillement l’effondrement de la tonnelle. Haïti est livrée à elle-même dans ce vaste boulevard sans issue.

Que Dieu nous vienne en aide, si nous espérons encore vivre les déboires malhabiles d’une jeunesse impuissante, brisée par la brise de l’inespérance. Haïti pauvre petit pays. 



La Rédaction

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