Consensus haitiano-dominicain : Un primaire


La question de la gestion de la frontière haitiano-dominicaine suscite effectivement beaucoup d’intérêts. Est-ce des intérêts bilatéraux ou des intérêts unilatéraux ?

Si l’on considère l’initiative du ministère des affaires étrangères et des cultes qui s’est tenue à Malpasse le 29 juin dernier avec un certain nombre de secteurs haïtiens représentant le gouvernement, donc l’ensemble du pays.

Ces secteurs qui soit disant concernés dans ce dossier sont, ou bien en mal de vision, sinon dans l’incapacité de réfléchir à force de nourrir la médiocrité, ou bien, en tout dernier lieu, leurs assiettes ne sont pas suffisamment remplies, ce qui les empêchent d’avoir une vue plus large sur la modernité et l’équilibre collective.

Ce disant, analysons de plus près cette séance ou séquence qui s’est tenue sur la frontière Haitiano-dominicaine récemment.

L’Administration générale des douanes (AGD), l’initiative du ministère des affaires étrangères et des cultes, le service de l’immigration, la Police nationale d’Haïti, le consulat d’Haïti à Barahona, la protection des mineurs, l’UNpol, sont les principaux secteurs qui ont représenté l’Etat haïtien à cette rencontre.

Dans un sujet qui concerne la frontière Haitiano-Dominicaine, donc Etat-Etat, le gouvernement  haïtien peut-il avoir seulement ces représentants ? Où est donc passé le représentant de la société civile, une société civile meurtrie matraquée, gaspillée, humiliée, rejetée, ignorée, oubliée, décapitée, tiraillée, mutilée par delà cette même frontière ?

Où est donc passé le ou les représentants des organisations des droits de l’homme, soit GARR par exemple qui est toujours présente et active sur la frontière. Où est donc passé le ministre de l’économie et des finances puisqu’il est question aussi dans le programme de marché binational qui, selon les syndicalistes haïtiens n’est profitable qu’aux commerçants et hommes d’affaires dominicains »

En effet, ce programme charrie d’abord l’harmonisation des rapports entre Haïti et St Domingue. De quel rapport s’agit-il ? Est-ce le rapport pouvant régler cette question de visa dominicain pour les haïtiens en leur réclamant les mêmes règlements que les autres pays situés à des millions de kilomètres où la voie terrienne est totalement impossible alors qu’Haïti située à quelques heures d’autobus de St Domingue n’en fait pas ou refuse même d’en faire autant. Pourquoi ?

Ensuite, épauler les secteurs d’activités économiques au niveau de la frontière alors que le ministère de l’économie et des finances n’a même pas été invité et que vient chercher le ministère des affaires étrangères et des cultes dans ce programme ? Sous quels critères s’est-on basé pour faire ces différents choix. Ce dit programme décide aussi de renforcer les capacités institutionnelle des structures impliquées dans la gestion frontalière plus particulièrement la douane, la police et l’immigration alors que les ressources humaines sont dans l’impasse de crédibilité et de compétence et que la PNH ne dispose même pas de police routière, de police frontalière et de police forestière et une effective en dessous de la moyenne.

A cet effet on peut dire tout bonnement que ce consensus haitiano-dominicain est effectivement un primaire donc une première partie en attendant d’autres projets, qui ne tiennent même pas compte de la réalité des vrais problèmes confrontés sur la frontière haitiano-Dominique où certains représentants ne sont même pas à leur place dépendamment de l’objectif de leurs institutions récipropres, où en lieu et place de « marché binational » on peut parler de préférence de marché unilatéral » ou l’économie va, reste et demeure dans l’autre versant de l’Ile et qu’Haïti n’a rien à bénéficier en retour si bien qu’après la déclaration du premier ministre Laurent Lamothe, lors du conseil de gouvernement du 20 juin dernier, de mettre un terme aux marchés binationaux ouverts sur la frontière deux fois par semaine selon lequel, le marché binational n’est pas avantageux pour le pays : C’est un marché libre qui se fait dans un seul sens ». L’Église catholique qui est supposée etre un vecteur de conscience appelle au gouvernement haïtien à ne pas faire obstacle au commerce entre les deux pays et à garder les marchés binationaux ouverts. Sans quoi, l’attitude du gouvernement haïtien ne fera, selon les autorités ecclésiastiques, qu’augmenter, la misère en Haïti.

Si les mesures de fermeture des marchés sont appliquées, les autorités haïtiennes démontreront, d’après l’Église dominicaine, leur méconnaissance des problèmes réels de leurs compatriotes. Parce que ce commerce informel remonte à la période coloniale et a été renforcé au temps de l’embargo qui a frappé Haïti » (Source : Nouvelliste 5 et 6 juillet 2012)

Et pour en conclure, on peut assister à une révolte passive des autorités dominicaines et même à des menaces non exhaustives rien qu’à l’idée de fermer le « marché binational » Non ! Le « marché  unilatéral » par le gouvernement haïtien.

Dans cet état de fait tellement clairvoyant que diront donc les dirigeants haïtiens où dans ce marché, l’haïtien a tout à perdre et rien à gagner et où l’inverse est vérifié chez le voisin ?

S’agissait-il de vrais compatriotes intelligents de l’autre côté de l’Ile tandis que les dirigeants haïtiens sont eux des têtes de mule, des têtes creuses, des anti-compatriotes ? Alors, c’est donc à eux de prouver leur capacité en travaillant dans l’intérêt de leur nation

Et si l’on fermait pour de bon la frontière haitiano-dominicaine pour restructuration pour une période de 3 mois à 12 mois. L’expérience vaut la peine d’etre vécue.

Viviane GAUTHIER

Styliste, Ecrivain


La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com

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