Des bandits se font passer pour des journalistes, c’est ce que dit Jovenel Moise à l’ONU

Lors d’une Visio-conférence dans le cadre d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations-unies, le président de la République, Jovenel Moïse a assuré que la démocratie se porte bien. Une déclaration qui fait des remous au sein de la société civile qui remet en question quelques actions jugées arbitraires du pouvoir en place.

Comment une démocratie peut-elle se porter bien quand la séparation des trois pouvoirs n’est pas respectée ou le pouvoir exécutif continue de violer, de bafouer et de souiller les acquis démocratiques ? Première remarque !

La liberté d’expression, acquis démocratique pour lequel de nombreuses luttes ont été menées depuis la dictature des Duvalier jusqu’à sa chute en 1986. Ce privilège constitutionnel semble aujourd’hui surplombé sous une forme de répression qui contraint les travailleurs de la presse à exécuter librement leur métier. Brutalité policière, agressions verbales, sont entre autres sorts dont sont victimes
certains confrères journalistes.

Après cette déclaration choc à travers laquelle l’occupant du palais national tentait de fournir des explications au conseil de sécurité de l’ONU sur la situation des droits de l’homme, l’on découvre une dimension mythomane chez le chef de l’état qui qualifie des journalistes haïtiens de bandits alors qu’il angélise des agents de la PNH.

Les journalistes se trouvant à bord d’une voiture de Radio-Télé Pacific faisaient-ils partie des recherchés de la police nationale ? Dieu-Nalio Chery d’Associated Press, Feguentz Canez PAUL de Capital FM, Réginald Rémy de Radio-Télé Caraïbe, Jean Ril MEUS de Télé PAM, sont-ils tous considérés comme des imposteurs ?

Bonne note est prise de la démocratie à la Jovenel Moïse, le kidnapping bat son plein, Barbecue circule librement ce qui prouve clairement que la démocratie du chef de l’Etat est en bonne santé.

Auteure : Sherlyne MURA