L’évasion de prison meurtrière permise par la complicité et le manque de gardiens

L’évasion de prison meurtrière permise par la complicité et le manque de gardiens

L’évasion de plus de 400 détenus en Haïti fin février a été possible en raison d’un cruel manque de surveillants et par la complicité de certains, dénonce mercredi une organisation de défense des droits de la personne dans son enquête sur l’incident durant lequel au moins 25 personnes ont été tuées.

« Il y avait six policiers à l’intérieur de la prison pour assurer la surveillance des 1535 détenus et un superviseur général au moment où les détenus étaient en recréation », détaille le rapport de la fondation haïtienne Je Klere, publié mercredi.  

Pour la prison de Croix-des-Bouquets, située en banlieue de la capitale Port-au-Prince, « il faudrait avoir au moins 385 agents pour la sécurité des prisonniers, si on prend en compte les critères de l’ONU », souligne Marie-Yolène Gilles, directrice de l’organisation.

En raison de ce sous-effectif, deux des six miradors et la tour de contrôle de la prison de Croix-des-Bouquets n’avaient aucun agent en poste lorsque l’émeute a débuté dans la cour, précise le rapport.  

En pleine journée le 25 février, face à aucune résistance de la part du personnel, plus de 400 prisonniers se sont évadés du centre pénitentiaire situé en banlieue de la capitale.  

« Vingt-cinq personnes sont mortes parmi lesquelles six prisonniers et l’inspecteur divisionnaire Paul Hector Joseph, qui était le responsable de la prison », avait affirmé le secrétaire d’État à la communication, le lendemain de l’évasion. Je Klere recense quant à elle 26 décès.

Le numéro deux de la prison dit « avoir été attaqué par les prisonniers qui prenaient leur bain ce jour-là et il a jeté son trousseau de clés par terre » dans la cour, a rapporté à l’AFP Mme Gilles.

L’organisation dénonce par ailleurs la complicité d’agents pénitentiaires en amont de l’évasion, soulignant que « des éléments interdits sont trouvés à l’intérieur de la prison » notamment des armes à feu, et « beaucoup de téléphones ». — La suite sur Lapresse.ca


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