Des victimes du séisme évacuées du Champ de Mars montent leur tente dans d’autres espaces

Plus de vingt-quatre mois après le terrible séisme qui a tué des milliers de gens en Haïti en janvier 2010, les responsables de la municipalité de Port-au-Prince d’alors, supportés par des ONG internationales, par exemple OIM, ont débarrassé la grande place publique du pays dénommée Champs de Mars.

Désormais l’espace est libre et la population attend les travaux de réhabilitation. Pour pouvoir déloger les personnes qui s’y trouvaient, les entités citées plus haut ont pris la responsabilité de mettre vingt et un mille (21 000 gourdes) à la disposition de chaque personne déplacée.

Suivant les ouï-dire, ces gens retirés du Champs de Mars se positionneraient dans d’autres camps d’hébergement après avoir reçu l’argent promis. Au cours d’une visite de Haitinews2000 au Centre d’hébergement se trouvant à la place Sainte-Anne (Port-au-Prince), on a fini par vérifier la nouvelle. « Effectivement, d’après mon enquête il existe certainement des gens qui ont reçu une somme pour leur déplacement, mais qui viennent s’installer ici », a témoigné la responsable du Nouveau Comité de Gestion de la Place Sainte-Anne (NCGPS), Carmise Delbrun.

68 nouvelles tentes sont déjà installées au niveau de ce centre, de ce fait, le nombre de familles qui habitent ce lieu est de 552, si on peut ajouter foi aux déclarations de Mme. Delbrun. « Ils s’y pénètrent peu à peu et de façon brutale afin de pouvoir intimider tous ceux qui entendent les dénoncer », a rapporté la responsable.

Donc, il incombe au gouvernement et aux responsables d’ONG de freiner cette pratique, sinon, le processus mis en place pour déplacer les sinistrés peut avoir la vie dure, sans obtenir le résultat escompté.

Dossier : Emmanuel Eddy Cantave