Haïti : Ramassage de déchets en plastique, une pratique pour pallier le chômage

Haïti : Ramassage de déchets en plastique, une pratique pour pallier le chômage

Il y a de cela 1 ou 2 années qu’on a pu constater des gens à travers des rues de Port-au-Prince qui se donnent pour mission d’amasser et d’empiler des bouteilles en plastique afin de pouvoir les offrir à une ou des compagnies de recyclage en vue de gagner de l’argent pour garantir leur survie.

Wilna Annette Pamphile, 62 ans, nous raconte davantage. « 6 mois après le séisme, je me suis obligée de m’introduire dans cette activité pour prendre soin de mes enfants et ma petite fille. […] ma maison s’est effondrée dans la catastrophe, j’ai tout perdu, ainsi que ce que j’avais dans le commerce ».

Mme. Pamphile a 6 enfants dont sa petite fille de 4 ans ; la fillette avait sa mère ensevelie sous les décombres le 12 janvier 2010 dans le quartier de Fort National, une banlieue de Port-au-Prince. Cette femme de 62 se bat pour l’avenir de ses enfants. « Tous les jours je me suis rendue dans les rues pour ramasser les déchets, après avoir tout empilé dans des sacs, je les transporte à la compagnie ; on doit me verser 125 gourdes par paire de sacs, souvent j’ai entassé plus de 6 sacs », a témoigné cette mère de famille.

Le ramassage des bouteilles en plastique dans des égouts, dans des décharges et dans les rues n’est pas seulement l’affaire des adultes, il existe aussi des jeunes qui s’y adhèrent. Rose-Mirtha Lafaille, 16 ans, se livre dans cette pratique afin de pouvoir garantir ses études classiques, car sa mère s’est expirée dans le séisme et son père a été amputé des deux jambes. « C’est la seule façon de retourner à l’école, la rémunération n’est pas satisfaisante, mais cela m’aide à m’investir dans le petit commerce », a raconté l’adolescente.

Nous devons signaler que ces bouteilles en plastique se trouvent fort souvent dans des poubelles, dans des décharges et dans des égouts ; les personnes engagées à ce boulot fouillent tous les jours dans les détritus ; ils courent un grand risque, vu l’épidémie de choléra qui s’installe dans le pays.

A noter, elles ne sont pas deux qui s’engagent dans ce « métier » ; des gens qui ne désirent pas commettre des infractions afin d’éviter la prison, de préférence ils agissent ainsi pour sauver leur vie. / Dossier : Jean Michel Cantave


La Rédaction

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