Un Professeur à l’ISERSS (UEH) accuse les dirigeants dudit institut de boycotter la rentrée universitaire

Un Professeur à l’ISERSS (UEH) accuse les dirigeants dudit institut de boycotter la rentrée universitaire

Le 3 décembre 2021, le Secrétariat Général de l’ISERSS a informé les étudiants et étudiantes du Tronc Commun que les cours sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. 

Qu’est-ce ce que cela veut dire ? 

Par cet acte, le décanat unicéphale de l’Institut et son Secrétariat Général ont décidé de boycotter eux-mêmes la rentrée universitaire audit Institut.

Pourquoi une telle décision ? 

A ce qu’il semble, c’est le meilleur moyen que le Décanat et le Secrétariat  Général ont trouvé pour réagir contre le mouvement de protestation entamé le mercredi 1er décembre 2021 par les  étudiants et étudiantes de l’Institut pour protester contre la décision du Décanat et du Secrétariat Général de doubler d’un seul coup les frais annuels de scolarité. 

À qui et à quoi va servir une telle décision ?  

Il est évident que cette décision ne servira en rien les professeurs de l’Institut, qui, soit dit en passant, n’ont  même pas été informés par cette décision. 

Pour ma part, arrivé le jeudi matin 2 décembre pour commencer mon cours d’Analyse du discours argumentatif avec les étudiants du Tronc Commun, quelle ne fut pas ma surprise de trouver l’institut sens dessus dessous. C’est à ce moment-là que j’ai appris que les étudiants et étudiantes faisaient la grève pour protester contre la décision du décanat.

En toute logique, si les étudiants et étudiantes protestent contre la décision des dirigeants de l’Institut, c’est parce qu’elle n’est pas dans leur intérêt, mais au contraire ne

vise qu’à leur extorquer 1000 gourdes supplémentaires non exigées par aucune autre entité de l’UEH. 

Mais est-il administrativement et surtout moralement correct de prendre une mesure administrative qui n’est pas dans l’intérêt des administrés ? 

Comment qualifier une telle décision ? 

Puisque la décision prise par les dirigeants de l’Institut  ne vise que leurs seuls intérêts personnels, des intérêts mesquins, précisons-le, s’il faut appeler les choses par leur nom, cela s’appelle de l’égoïsme débridé, de la cupidité démesurée, de l’avarice insoupçonnable chez des êtres qui se veulent des êtres humains, et tant d’autres choses de la même farine que la pudeur m’interdit de citer ici. 

Le but de toute bonne et raisonnable administration n’est pas de faire les affaires personnelles, surtout  pécuniaires des seuls administrateurs, mais au contraire doit servir les intérêts de toutes sortes des administrés, eux pour qui l’administration est faite. 

 l’Institut supérieur d’Études et de Recherches en Sciences Sociales est un bien public, un patrimoine commun, un lieu de formation de la jeunesse studieuse et l’avenir du pays, un lieu de travail et d’exercice de sa profession pour le corps professoral, et pas la propriété privée, la boutique de ses dirigeants qui se croient ses maîtres et seigneurs. 

Professeur Ernso Francisco  Pétion


Haitinews2000

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