Le GTS demande de décréter l’état d’urgence face à la violence des gangs

Le Groupe de travail sur la sécurité exhorte le gouvernement haïtien à déclarer l’état d’urgence pour une période d’un mois à titre exceptionnel.

Le Groupe de travail haïtien sur la sécurité (GTS) a demandé jeudi « de toute urgence » au Premier ministre, Ariel Henry, de déclarer l’état d’urgence pour un mois, après des affrontements entre gangs armés à Port-au-Prince.

Ces affrontements ont provoqué un exode massif de population et ont fait au moins 20 morts civils entre le 24 et le 27 avril.

Le GTS est composé d’organisations sociales et universitaires et de l’ancien directeur de la Police nationale d’Haïti, Mario Andrésol, qui se sont réunis pour lutter pour la sécurité de l’île.

Le groupe a exhorté le gouvernement haïtien à déclarer l’état d’urgence pour une période d’un mois à titre de mesure exceptionnelle dans le pays, en raison d’affrontements entre gangs criminels à Port-au-Prince, notamment dans les quartiers de la Croix des Missions et de Santo.

De même, le GTS a demandé aux habitants des zones exposées aux affrontements entre la Police Nationale d’Haïti et les gangs de se réfugier lors des interventions policières.

Ainsi, l’agence a insisté sur la nécessité de renforcer les contrôles aux frontières pour empêcher les gangs de se procurer des armes et des munitions à l’étranger.

Comme le rapporte l’agence de presse haïtienne Alterpresse, depuis le 1er juin 2021, le quartier de Martissant (dans la partie sud de la capitale) est contrôlé par des gangs armés .

Dans ce contexte, les médias ont prévenu que le gang des « 400 Mawozo », considéré comme l’un des plus puissants de l’île, spécialisé dans l’enlèvement de grands groupes contre rançon, opère dans le quartier de la Croix des Bouquets (au nord-est de Port- au-Prince), et tente d’étendre son domaine.

Comme le rapporte mercredi la Protection Civile, des centaines de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile en raison des affrontements entre les gangs ‘400 Mawozo ‘ et ‘Chen Mechan’, entre le dimanche 24 avril et le mercredi 27 avril, dans les quartiers de Butte Boyer, Croix des Missions, Marecage, Mapou, Clercine, Shada et Santo, dans la capitale d’Haïti.

Le document prévenait également qu’une douzaine de maisons avaient été incendiées dans les quartiers du Marécage et de la Butte Boyer à Port-au-Prince.