Le « secteur de la borlette », blanchisseuse d’argent du kidnapping en Haïti ?

Le « secteur de la borlette », blanchisseuse d’argent du kidnapping en Haïti ?

Par Emmanuel Moise Yves / AyiboPost — La majeure des banques de borlette échappe au contrôle des deux entités régulatrices de ce secteur d’activité en Haïti. Cette désorganisation fait augmenter les risques d’intégration de l’argent sale dans le système formel, à travers les jeux de hasard.

Les autorités sont au courant du danger. L’Unité centrale de renseignement financier (UCREF) s’était entretenue avec des responsables de jeux de hasard en 2018. Les discussions ont tourné autour de l’urgence de prendre en compte la borlette dans le processus de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Ce, conformément à la loi de novembre 2013 qui mentionne ce secteur à risque à travers son troisième article.

« La borlette en Haïti se vend cash », analyse une source bien au courant des pratiques. Il demande l’anonymat pour des raisons de sécurité. Selon cette source, « l’une des façons de légitimer l’argent de la drogue et du kidnapping est d’obtenir une fiche de borlette prétextant qu’on a gagné la somme en jouant au loto. Ainsi, cela facilite les dépôts au niveau de la banque qui légalement doit demander la provenance des fonds, à partir d’un montant conséquent ».

De plus, rien n’empêche un propriétaire de banque de borlette de créer des fiches de vente inexistantes pour des sommes importantes, fruits d’enlèvements contre rançon. Les reçus de vente ne sont pas communiqués à une autorité régulatrice, avant les tirages, ce qui donne au propriétaire le pouvoir d’inventer les ventes qu’il veut. | La suite sur AyiboPost.com


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