Le mouvement des rues est financé… une façon pour les USA de minimiser les revendications populaires

Les mouvements de protestation qui se développent et se multiplient à Port-au-Prince, et dans d’autres villes d’Haïti, sont soutenus par des acteurs économiques, selon un responsable de l’administration américaine pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

Depuis plus d’une semaine, il y a eu des manifestations violentes avec des scènes de pillage dans tout le pays.

Pour Juan González, directeur principal du Conseil de sécurité nationale pour l’hémisphère occidental et assistant spécial du président Joe Biden, ces mouvements de rue sont financés par des acteurs économiques qui risquent de perdre de l’argent.

“Ce sont des gens qui souvent ne vivent même pas en Haïti, qui ont des manoirs dans différentes parties du monde et qui paient pour que les gens sortent dans la rue”, a déclaré González lors de sa participation à un événement de l’Institut américain de la paix. .

Dans une intervention en France le 24 de ce week-end, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait tenu des propos quasi similaires.

Pour lui, les mouvements de rue sont l’œuvre de bandits armés qui seraient infiltrés par des mains économiques.

Le Premier ministre haïtien Ariel Henry a démenti dimanche dans un discours à la nation que les partisans des mouvements de protestation portent de véritables revendications populaires.

Il est d’accord avec le diplomate onusien, pointant du doigt des hommes armés dans ce qui se passe dans les rues de la capitale et dans les villes de province.

« Il n’y a vraiment pas de solution facile en Haïti. Je crois aussi que laisser les Haïtiens résoudre leurs problèmes, je pense, en ignorant la situation vraiment préoccupante et qui se détériore dans le pays », a déclaré González lundi lors de conversations avec Keith Mines, directeur du programme de l’Institut pour l’Amérique latine.