Les Américains ont torturé des migrants haïtiens en raison de leur race, dénonce Amnesty International

Alors qu’ils se trouvaient dans un centre de détention pour migrants en Arizona, les autorités américaines ont séparé Phillipe et Edeline de leur nouveau-né et ne l’ont plus revu jusqu’à ce qu’ils soient transportés dans un bus, menottés et menottés, jusqu’à l’avion qui les a emmenés. .

Fort de ce témoignage et des 23 autres, l’organisation Amnesty International dénonce dans un nouveau rapport publié jeudi les mauvais traitements subis par les demandeurs d’asile haïtiens dans ce qu’elle qualifie de “torture raciale” et de violation du droit international

« Notre recherche offre de nombreuses preuves que le racisme systémique est ancré dans le système d’immigration américain », a déclaré la directrice de l’organisation pour les Amériques, Erika Guevara, selon un communiqué.

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Depuis le milieu de l’année dernière, les États-Unis ont vu une augmentation du nombre d’Haïtiens traversant la frontière avec le Mexique et demandant l’asile dans le pays.

Entre octobre 2021 et août 2022, quelque 50 000 migrants du pays des Caraïbes ont été détenus par les autorités américaines de l’immigration, selon les données du gouvernement.

Le rapport détaille que des cas comme celui de Phillipe et Edeline, où les parents ont été séparés de leurs enfants, n’étaient pas isolés et que les autorités ont même détenu des bébés aussi jeunes que neuf et 14 mois.

Selon Amnesty International, les migrants haïtiens n’ont pas eu accès à suffisamment de nourriture, de soins de santé ou d’informations juridiques pendant leur confinement dans les centres de détention frontaliers.

De son côté, l’organisation dénonce que toutes les personnes interrogées affirment avoir été menottées sur les vols d’expulsion ou sur les bus qui les ont transportées à l’aéroport.