Haïti : les journalistes sont victimes de meurtres, d’enlèvements et d’attentats, dénonce la SIP

Les journalistes effectuent leur travail en Haïti dans un climat très dangereux dans lequel ils font face à des meurtres, des enlèvements et des attaques, et les médias font l’objet d’attaques, selon un rapport approuvé ce dimanche lors de la 78e Assemblée générale de la Société Interamericaine de Presse.

Dans son texte, la SIP rapporte que les journalistes haïtiens « n’ont pas pu échapper à l’enfer dans lequel le pays est plongé », au milieu de la violence des gangs armés, de la crise institutionnelle et des protestations contre le gouvernement.

Le 11 septembre, Frantzsen Charles de FS News et Tayson Lartigue de Tijèn Jounalis ont été tués alors qu’ils couvraient des affrontements entre gangs rivaux dans le dangereux quartier de Cité Soleil à Port-au-Prince, et leurs corps ont été brûlés.

Cinq autres journalistes qui, avec Charles et Lartigue, rendaient compte de l’insécurité dans les lieux et venaient d’interviewer les parents d’une adolescente assassinée la veille, ont réussi à s’en sortir indemne après avoir été attaqués lors d’une embuscade par des membres présumés de la coalition de gangs G9.

Le 24 octobre, le corps sans vie du journaliste, Tess Garry, a été retrouvé. Il a disparu le 18 octobre alors qu’elle quittait la ville de Cavaillon, où réside sa famille, pour la ville des Cayes, où elle travaillait à la radio Lebon FM.

Le 25 octobre, Roberson Alphonse, journaliste bien connu du Nouvelliste et de radio Magik-9, a survécu à une tentative d’assassinat à Delmas 40-B. Alphonse s’est remis des coups de feu, après avoir dû subir une intervention chirurgicale à deux reprises dans un hôpital de Port-au-Prince.

Quant aux enlèvements, le 17 juillet, un groupe armé a capturé Edner Décimé, du Groupe Media Alternatif, ainsi que d’autres personnes et, après vingt jours de captivité, il a été libéré.

De plus, il y a eu des attaques, ce dimanche 30 octobre, contre Robest Dimanche aux mains de la police lors de manifestations qui ont fait un mort et plusieurs blessés. Le journaliste de Radio Zénith a été arrêté par les agents de la police. Lors des protestations pour exiger la libération de Dimanche, le journaliste Romelson Vilsaint a été atteint d’une balle à la tête au sous-commissariat de Delmas 33. | Source : diariolibre.com