HAITI-BINUH / ÉTATS-UNIS – INTERVENTION MILITAIRE : Valse-hésitation du Canada pour une prise en charge des États-Unis !

Pressuré par les Etats-Unis pour parrainer l’intervention militaire en Haïti afin prétendument de combattre les gangs et rétablir la sécurité, le Canada a préféré, faute d’un plan, attendre le pourrissement de la situation avant de s’embarquer dans le projet.

Face à cette situation, Washington n’avait d’autre choix que d’activer de façon unilatérale le régime de sanctions prévues dans la Résolution 2653 du Conseil de Sécurité de l’ONU, à l’encontre des chefs de gang et de leurs supporteurs. Les États-Unis curieusement s’en sont plutôt pris à Youri Latortue et Joseph Lambert, prétendant les sanctionner sur la base d’accusations compilées par eux-mêmes en dehors de toute procédure judiciaire.

A ce stade, rien n’indique que les mêmes sanctions seront appliquées contre les membres du cartel économique en majorité de nationalité étasunienne, connus de tout le monde pour leurs accointances avec le narco-trafic et l’insécurité organisée en Haïti. Il s’agirait au fait d’un stratagème de la part des États-Unis dont la finalité est de se substituer aux autorités judiciaires haïtiennes pour parvenir à leurs fins.

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En effet, les millions de dollars promis en récompense par les autorités étasuniennes pour capturer les principaux chefs de gang opérant dans la zone métropolitaine de Port-au- Prince constituent officiellement le dessaisissement d’Haïti du dossier de l’insécurité au même titre que celui de l’assassinat du Président Jovenel Moise.

De quoi demain sera-t-il fait ? Le chaos et la tragédie haïtienne seront confortés par les États-Unis d’Amérique / Core groupe (Cartel diplomatique) qui en tirent leur profit. Ceux qui aujourd’hui sont placés globalement aux commandes d’Haïti ont déjà abdiqué leurs responsabilités et la souveraineté de notre pays en échange de leur maintien au pouvoir et/ou de réussites précaires. A la dignité et la liberté, le Premier Ministre Ariel Henri et consorts ont renoncé pour se verrouiller sur une dépendance proche de la servitude volontaire à l’égard des intérêts des États-Unis d’Amérique, chef de file du cartel diplomatique.

Voilà exactement pourquoi la majorité pauvre est terrorisée par ces élites gangstérisées et acculturées, de véritables cartels économiques et politiques, qui convergent leurs intérêts autour d’une géopolitique d’auto asservissement à l’égard de Washington qui ne vit que de chaos et de pillage à travers une gouvernance politique criminelle et corrompue.

Tel est le cercle vicieux de cette instabilité institutionnelle à briser. C’est un panier rempli et maitrisé pour l’instant par des groupuscules médiocres et gangstérisés où se mélangent et interagissent quelques lettrés crapules et des hommes de mains à peine scolarisés ou alphabétisés, prêts à tout pour sortir du ghetto de la misère. Sans oublier la responsabilité des élites étrangères déracinées et criminalisées dans la tragédie actuelle et pour lesquelles Haïti ne serait qu’un lieu d’affaires et de transit.

Jean Frantz LASERRE