Si les élections aux Etats-Unis pouvaient changer quelque chose, elles ne seraient pas autorisées !

Si les élections aux Etats-Unis pouvaient changer quelque chose, elles ne seraient pas autorisées !

Le raz de marée républicain n’a pas eu lieu. Les raisons pourraient superficiellement  être explicitées et résumées ainsi : l’implication trop personnelle de l’ancien Président Donald Trump, les coups fourrés et manœuvres de l’actuel Président  Joe Biden concernant les grands programmes sociaux  votés par le Congrès, les énormes déblocages  dans  la réserve stratégique de pétrole du pays pour faire baisser les prix à la pompe,  sans oublier la question de l’avortement. 

Au fait, en dépit de sa catastrophique  gouvernance,   son impopularité historique et le déclin accéléré de ses capacités cognitives, l’actuel Président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, pourrait boucler la moitié de son mandat en bien meilleure position que ses deux prédécesseurs démocrates : Obama et Clinton. 

S’agissant de la raclée tant annoncée  que les Républicains allaient infliger aux Démocrates, celle-ci aurait suscité globalement  des réactions psychosociologiques  auprès de l’électorat, selon des experts et analystes.

Peut-être que les  électeurs républicains avaient –ils présumé que la victoire était acquise  donc  seraient restés chez eux. Tandis  que les électeurs démocrates, croyant que le parti en péril a besoin d’eux, sont allés voter en plus grand nombre.

Un autre groupe d’électeurs pourraient  aussi  avoir considéré le discours des Républicains comme une sorte d’orgueil démesuré et en conséquence  auraient  décidé de remettre leurs  pieds sur terre. 

Sur la question du droit à l’avortement,  les Démocrates seraient parvenus à  effrayer   les femmes en général,  en utilisant des tactiques de peur qui ont visiblement marché. 

Il ne faudrait pas non plus ignorer le rôle des grands medias étasuniens, connus pour leur hostilité à l’égard de Donald Trump,  qui ont vendu un récit médiatique selon lequel : ‘’ … Si le parti républicain gagne, il n’y aura jamais d’élections aux États-Unis, Trump deviendrait un dictateur’’.  Est-ce la fin de l’ère Trump ?

Certains experts ont fait valoir à tort ou à raison  que le choix (endorsement) des candidats par Trump était une raison majeure  de la performance médiocre  du parti républicain. Ils estiment que Trump manque de discipline, a trop de bagages et de passifs, en plus il polarise les gens avec sa rhétorique.    

Ils sont très nombreux   ceux qui aux Etats-Unis d’Amérique souhaiteraient la disparition politique de Donald Trump.  Pourtant, il reste toujours une force avec laquelle il faut compter au sein du parti républicain. Ce serait une très grave erreur de ne pas tenir compte aussi facilement de lui malgré la deuxième  victoire électorale sans appel avec 20 points d’écart  au poste de Gouverneur  de la Floride de Ron DeSantis face à son adversaire démocrate. 

L’aile du parti favorable à DeSantis le présente comme un Donald Trump sans bagage et aucun passif. On dit  aussi qu’il est discipliné dans son discours, qu’il est plus jeune et qu’il a fait ses preuves en matière de gouvernance pendant la crise du coronavirus et l’ouragan Ian. Ce qui ferait de lui un candidat présidentiel plus viable que Trump. En tout cas, il faudra attendre 2024  pour savoir celui qui sera retenu dans les primaires entre Trump et DeSantis  comme candidat à la présidence.

La question financière a été également déterminante pendant ces élections de mi-mandat. Il a été prouvé que des membres très influents du parti républicain comme par exemple Mitch McConnell n’ont pas soutenu les candidats pro-Trump (MAGA / Make America Great Again), les privant ainsi des moyens de faire passer  le message.

L’ingérence de la Maison Blanche dans ces élections s’est matérialisée depuis mars 2022 quand Joe Biden  a signé le décret 14019 autorisant les 600 agences fédérales à  ‘’envisager des moyens  d’accroitre les possibilités pour les citoyens de s’inscrire sur les listes électorales, d’obtenir des informations sur le processus électoral  et d’y participer’’.  La Maison Blanche a jusqu’à présent refusé de rendre publics tous les détails concernant la prise de contrôle fédérale de l’administration de ces élections. Une dissimulation, somme toute, jugée très suspecte.

Jean Frantz LASERRE  


La Rédaction

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