Quand les motocyclettes se transforment en camion

Depuis quelques mois, la Direction Centrale de la Police Routière (DCPR) a pris des mesures visant la régularisation de la circulation des motocyclettes dans l’objectif, non seulement de respecter et de faire respecter la législation routière, mais aussi pour combattre le phénomène d’insécurité qui gangrène la population.

Si à Port-au-prince et ses environs, les autorités se démènent comme le diable pour faire admettre les principes établis, dans les endroits provinciaux cela va de mal en pis. Les habitants ne font plus usage des animaux comme le cheval, l’âne et le mulet pour assurer leur transport, avec la motocyclette tout y est.

Contacté à ce sujet, le Directeur de la DCPR n’était pas disponible pour répondre aux questions de Haitinews2000, cependant son assistant, il s’agit du commissaire Goodson Jeune, ce dernier ne s’est pas montré trop concerné. « Les zones de province sont aussi dotées de commissariats et de sous-commissariats, les agents qui s’y trouvent doivent assumer leur responsabilité », a laissé entendre le commissaire de Police.

A signaler, les motocyclettes qui assurent le transport d’un lieu à un autre au niveau des villes de province sont non seulement utilisées à la place d’un camion, mais elles circulent sans une plaque d’immatriculation, ce que M. Jeune déplore. « Ces motocyclettes observées dans la circulation provinciale sont souvent des véhicules volés soit à Port-au-Prince ou dans d’autres endroits, ce sont elles qui sont dépourvues de plaques », nous a confié le commissaire.

Cette situation rend plus lourde la tâche des responsables, ces derniers qui se plaignent toujours de n’avoir pas pu disposer de moyens efficaces afin de pouvoir travailler. Il est certain que ce phénomène fait l’affaire des chauffeurs de mototaxi et des passagers, mais cela peut coûter leur vie à n’importe quel moment du jour, car le véhicule n’a pas été fabriqué pour ce genre d’activité.

A signaler, c’est tout le pays qui confronte aux problèmes crées par les motocyclettes au niveau de la circulation, pour lutter contre cette pratique, tant à Port-au-Prince qu’ailleurs, certains observateurs ont demandé aux autorités compétentes d’agir vite, sinon ce désordre pourrait avoir la vie dure dans le pays.

Dossier : Patrick Souvenir