Violence des gangs dans l’Artibonite : les réactions de l’ONU…
Depuis octobre 2022, les populations locales de la vallée de l’Artibonite sont victimes de la recrudescence des violences du gang armé de Savien surnommé « Baz Gran Grif.» Au moins 69 meurtres bar palles et 83 personnes blessées ont été enregistrés jusqu’aujourd’hui. Les gangs ont instauré un climat de terreur, caractérisé par des pillages, assassinats, enlèvements, destructions, extorsions, détournements de camion de marchandises et des actes de viol sur des jeunes filles et femmes dans les communes de Liancourt, Verrettes, Petite Rivière de l’Artibonite et L’Estère.
Les récoltes et les bétails des paysans sont systématiquement volés. Lassés des exactions de ce gang, des milliers de membres de la population ont fui leurs résidences pour se réfugier dans d’autres communes du département. La brutalité de la violence perpétrée entraîne des conséquences dévastatrices sur la vie des victimes. La peur des représailles, la stigmatisation et le manque de services médicaux et socio-économiques appropriés ne font qu’aggraver la situation.
La plus récente vague de violence a eu lieu depuis le 25 janvier, quand le gang Baz Gran Grif a lancé des attaques de grande envergure contre le sous-commissariat de Liancourt lors desquels sept agents de la Police nationale d’Haïti ont été tués ce même jour. Dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 février 2023, dans la commune de Verrettes (Artibonite), plus précisément dans la ville de Deschapelles, au moins huit (8) personnes ont été tuées par balles et environ une dizaine d’autres blessées, lors d’une attaque perpétrée par le même gang. Au cours de la même attaque, au moins 18 personnes ont été enlevées, une cinquantaine de maisons pillées et des milliers de personnes contraintes de quitter leurs résidences pour se réfugier dans les zones voisines.
En raison de l’insécurité, l’hôpital Albert Schweitzer, situé dans la ville de Deschapelles et qui fournit des services à environ 700 000 personnes dans la région, a suspendu toutes ses activités depuis le 16 février. Plusieurs écoles dans la ville restent fermées et les activités commerciales et de transport en commun ont considérablement ralenti depuis ces séries d’attaques.
Malgré les mesures prises par le Haut Commandement de la police nationale, les policiers affectés aux Commissariats et Sous-commissariats de police tels que Liancourt, Petit-Rivière de l’Artibonite, Désarmes, Verrettes et l’Estère ont été contraints de fermer les portes de l’institution sous les menaces des gangs armés opérant dans le département de l’Artibonite.
L’ONU en Haïti condamne avec fermeté ces actes de violence des gangs contre la population et exprime sa profonde préoccupation pour les milliers de personnes déplacées. Il est également alarmé par la rapidité avec laquelle le gang a étendu ses activités à de nouvelles zones, et par l’abandon par la police dans plusieurs communes du département. Ce cycle de violence doit absolument être arrêtée. Nous enjoignons aux autorités de tout faire pour protéger les habitants de la région ainsi que leurs biens, et de se doter des moyens pour traquer ces malfaiteurs et les punir selon la loi.
La Rédaction
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