Les prix des chaussures de couleur noire sont en hausse à l’approche de la rentrée

Comme les prix des produits de première nécessité qui connaissent une augmentation depuis un bon bout de temps dans le pays. Les chaussures d’écolier ne sont pas épargnées à cette montée, a constaté Haitinews2000.

Selon les commerçants, cette augmentation est annuelle et se serait sans doute la conséquence de la réouverture des classes. Ils ont laissé entendre que nul ne peu aller à l’école sans une paire de souliers de couleur noire, cette couleur est la plus recherchée sur le marché, c’est la raison tangible qui explique le pourquoi de la montée des prix, accompagnée de tant d’autres facteurs socio-économiques qui laissent à désirer.

Vifs chants de joie pour attirer les clients, des rires d’encouragement, les marchands ambulants sont partout ; une foule très active et si énergique se défile à la longueur de journée devant les shops. Des va et vient  des voitures, des motards et de chuchotements contre les problèmes économiques. Bon nombre de vendeurs pour une poignée de clients; c’est à cette ambiance épouvantable que font face les collectionneurs de souliers.

Ils sont éparpillés à travers divers coins de la capitale, dans certains marchés, au centre ville de Port-au-Prince. Souvent on les voit se promener dans tout le pays avec leurs marchandises en main, on les rencontre aussi dans la zone métropolitaine et parfois ils étalent leurs affaires en pleine rue, sur les trottoirs et même sur la chaussée.

Les souliers durables « soulye pèpè, ou soulye peyi »

Sous le soleil de midi qui, évidement, fait perdre de valeur aux souliers, les commerçants se débrouillent assez bien afin de pouvoir desservir leurs éventuels acheteurs qui ne se présentent presque pas, et parfois refusent dans certains cas d’acheter ceux fabriqués en cuir, sous prétexte qu’ils sont déjà utilisés par un tiers, a déploré un sexagénaire pratiquant ce genre de « métier » depuis l’âge de 15 ans, cependant il a ajouté que les gens qui savent ce qu’ils veulent et  ce que vaut une paire de ces types de chaussures, ne les refuseront pas.

Un jugement qui porte un coup dur pour leurs marchandises et favorise un retard dans la vente, a-t-il exprimé d’un air mécontent. « C’est évident d’effectuer des réparations parce que ces chaussures de cuir ont été importées », a renchéri le vieillard, qui par ailleurs a confié, entre autres à Haitinew2000 qu’il a l’habitude de passer sa journée sous sa tente, où il place ses produits, faite de bois et de bâche, avec un morceau de toile en main pour enlever la poussière dessus.

Qu’en est-il des chaussures neuves ?

Provenant des Etats-Unis, de Panama et de Saint Domingue, ces souliers faits généralement de plastiques et de toiles, sont par nature irrésistibles à la chaleur du soleil, mais ils sont très jolies, ils font appelle à l’élégance. « En dépit de ses qualités décourageantes ils sont beaucoup plus coûteux, soit 750 à 1 750 gourdes pour une paire, d’autre en plus, ils sont les plus achetés et utilisés », a raconté une dame.

Donc, la rentrée des classes ne prend pas seulement en compte l’économat et les fournitures classiques, mais les souliers pour école joue un rôle crucial. Les directeurs d’établissements scolaires favorisent toujours le noir, voilà ce qui explique cette montée sur le marché local.

Dossier : Jean Junior Sylnay

sylnay.jeanjunior@yahoo.com

La Rédaction

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