Haïti : La menace des gangs et le jeu politique mortel

Haïti : La menace des gangs et le jeu politique mortel

Depuis plusieurs années, Haïti, et plus particulièrement sa capitale Port-au-Prince, fait face à une montée en puissance alarmante des gangs criminels. Les citoyens vivent dans la peur, les rues sont devenues des zones de non-droit, et l’autorité de l’État semble s’effriter. La situation atteint aujourd’hui un point de non-retour, et la réponse du gouvernement sous la direction du Premier ministre Ariel Henry laisse beaucoup à désirer.

La population haïtienne fait preuve d’une résilience inébranlable face à la terreur imposée par ces gangs. Les unités spécialisées de la police haïtienne ont montré une détermination exemplaire dans leur lutte contre ces actes terroristes. Cependant, malgré leurs efforts, aucune décision concrète n’est prise pour faire face à cette menace croissante. La population, en particulier dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, est laissée à elle-même, confrontée à l’insécurité quotidienne.

La question qui se pose est la suivante : comment peut-on envisager des élections alors que de nombreux Haïtiens ont dû fuir leur domicile pour échapper aux violences des gangs ? Ariel Henry, le Premier ministre actuel, insiste pour rester en poste, même si son leadership semble vaciller. Le gouvernement en place n’est pas considéré comme légitime par de nombreux citoyens, ce qui soulève des questions sur les véritables motivations de M. Henry.

L’argument avancé par Ariel Henry selon lequel il souhaite organiser des élections est difficile à accepter dans un climat de chaos et d’insécurité. Les gangs armés ne sont-ils pas un instrument entre les mains du gouvernement et de l’oligarchie ? Cette situation suggère que la priorité du gouvernement n’est pas de combattre les gangs, mais plutôt de maintenir son emprise sur le pouvoir.

La demande d’une intervention internationale, formulée par Ariel Henry auprès du conseil de sécurité de l’ONU pour lutter contre les gangs, soulève également des questions. Si les unités spécialisées de la police haïtienne ont montré leur capacité à lutter contre cette menace, pourquoi solliciter l’aide internationale ? Certains y voient une manœuvre visant à renforcer la position du gouvernement en place en vue d’éventuelles élections.

La situation en Haïti est critique, et il est impératif que des mesures efficaces soient prises pour protéger la population et rétablir la sécurité dans le pays. Cependant, la demande d’intervention internationale suscite des inquiétudes quant aux véritables motivations du gouvernement. La priorité doit être de mettre fin à la terreur des gangs et d’assurer la sécurité des citoyens haïtiens, plutôt que de s’accrocher au pouvoir coûte que coûte.

L’avenir d’Haïti dépend de la capacité du gouvernement à prendre des mesures immédiates et à travailler en véritable collaboration avec la population pour restaurer la paix et la stabilité dans le pays.


Vladimir Désir

Rédacteur en Chef PDG de Haitinews2000 e-mail : ptivla@yahoo.fr
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