L’accord du 21 décembre face à la théorie des parties à l’aube du 07 février 2024

L’accord du 21 décembre face à la théorie des parties à l’aube du 07 février 2024

Dans le cadre d’un désert constitutionnel, les accords surgissent pour garantir la gouvernance et l’ordre public, et c’est dans ce contexte que les accords du 11 septembre et celui du 21 décembre ont vu le jour.

Quelle différence existe-t-il entre l’accord du 11 septembre et celui du 21 décembre?

L’accord du 11 septembre a été conçu sous les auspices de la Primature, avec la participation d’acteurs politiques et de la société civile, dans le but de garantir la gouvernance dans un contexte inédit. Cependant, celui du 21 décembre est l’œuvre des facilitateurs, après des discussions et concessions avec des acteurs politiques et de la société civile.

Quid de l’accord du 21 décembre?

L’accord du 21 décembre, publié au Journal Officiel Le Moniteur le 03 janvier 2023 sous le label du Consensus National pour une Transition Inclusive et des Élections Transparentes, confère les prérogatives du droit administratif et renforce la puissance publique de l’État.

Les grands objectifs de l’accord du 21 décembre :

1 – Améliorer la gouvernance et les fonctions régaliennes de l’État avec la création du Haut Conseil de la Transition (HCT) et d’autres organes de contrôle.

  • Monter un gouvernement d’Union Nationale avec les acteurs du 21 décembre et des opposants.

3 – Adresser la problématique de sécurité.

4 – Choisir et nommer les membres du Conseil Electoral Provisoire.

5 – Adresser la problématique de révision constitutionnelle.

Bref, sa mission principale était de rétablir l’autorité de l’État pour un retour à la normalité.

État des lieux de l’accord du 21 décembre à l’aube du 07 février 2024

L’accord du 21 décembre a uniquement donné naissance au Haut Conseil de la Transition (HCT) et a été marqué par de multiples rencontres houleuses avec les acteurs de l’opposition, pendant que la population croupit dans la pauvreté et l’insécurité. Cette situation entraîne une léthargie et un blocage au sein du pouvoir en place pour réaliser les grands chantiers de la République.

De son côté, le pouvoir a formellement formulé une demande d’assistance auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU), et jusqu’à présent, la Force Multinationale tant attendue est encore dans l’impasse.

La majorité des signataires de l’accord du 21 décembre est mise à l’écart dans la gouvernance et partage malheureusement les passifs du pouvoir en place.

Aujourd’hui, le moment est venu de consulter, avant le 07 février 2024, les acteurs du 21 décembre selon la théorie des parties en vue de réévaluer le document et remédier à son non-atterrissage pour de meilleurs correctifs.

Néanmoins, les consultations doivent déboucher carrément sur un remaniement en profondeur du Cabinet Ministériel avec ceux et celles qui le désirent afin de garantir un mieux-être en faveur de la grande majorité en détresse!

Le nouveau gouvernement doit avoir une feuille de route axée sur les résultats et ne pas persécuter les opposants politiques afin de sauvegarder la prestigieuse fonction de l’État. Il aura aussi la lourde responsabilité de mettre le pays en chantier électoral en vue de remettre sur pied les institutions républicaines.

L’accord du 21 décembre doit rester debout pour ramener le pays à l’ordre constitutionnel et républicain le plus rapidement possible!

La date du 7 février 2024 doit être considérée comme une date de transition pour corriger drastiquement les erreurs de gouvernance afin d’éviter de galvauder le concept de révolution prôné ces derniers temps par plus d’un.

En ce moment tragique du pays, la violence et l’émotion ne doivent pas être une arme de combat pour changer l’ordre des choses!

Utilisons notre dimension d’homme et de femme d’État responsable pour éviter tout chaos dans le pays, et la nation vous en sera reconnaissante!

Me Valéry Dutreil Jacques,

Signataire de l’accord du 21 décembre

La Rédaction

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