Deux journées de grève annoncées par l’UNNOH pour les 25 et 26 octobre prochain

Deux journées de grève annoncées pour les 25 et 26 octobre, c’est ce qu’a fait savoir le Coordonateur de l’UNNOH, Josué Mérilien, lors d’une conférence de presse conjointement donnée mardi dans les locaux de l’Ecole Normale Supérieure par plusieurs organisations et syndicats du système éducatif haïtien comme, l’UNNOH, GREPS, FEFIA, ASIEMP et le comité des étudiants de l’ENS.

D’après le Coordonateur de l’Union nationale des normaliens haïtiens, M. Mérilien, ces deux journées de grève seront accompagnées de vives manifestations dans plusieurs régions du pays, à savoir, Cap-Haïtien, Hinche, Cayes, Gonaïves, Artibonite et autres, dans l’idée de forcer le gouvernement d’accorder aux professeurs leurs arriérés de salaire, de nommer les étudiants finissant de l’ENS, de la FIA et de la CEFEF, de réclamer un salaire raisonnable soit de 50.000 milles gourdes pour les professeurs, la promulgation de la loi réglementant les frais scolaires et la disposition de 30 à 35% du budget national à l’éducation.

Par ailleurs, M. Mérilien, a fait savoir que cette activité est nationalement et internationalement soutenue, toutefois il dit attendre la venue vers les 1hres Pm d’une délégation étrangère de 7 membres dans le but de prendre part à la manifestation qui sera déroulée jeudi devant l’établissement de l’ENS.

“Cette délégation est très active en ce qui a trait au changement dans l’éducation” a lancé Josué Mérilien.

“Le problème ne concerne pas seulement les écoles publiques, mais il concerne aussi celles des privées” c’est ce qu’a laissé entendre M. Milton Bossé de son côté.

“Il faut qu’il y ait des lois qui régissent les travaux des professeurs et des conditions de travail favorables” a renchéri le Responsable du groupe de réflexion sur les problèmes sociaux (GREPS), Milton Bossé, qui a pour sa part fortement donné son appui à une réussite de ces journées de mobilisation et dans ce même sens, il appelle la population à la mobilisation. Entre temps, M. Bossé, exige des autorités sanitaires une campagne de vaccination contre le choléra dans les établissements scolaires et universitaires du pays.

De son côté, le Coordonateur de la fédération des enseignants et de la formation initiale accélérée (FEFIA), M. Paraisy Pétuel, affirme que l’Etat a abandonné les étudiants de la FIA, qui sont, selon ses propos, au nombre de 18.000 gradués dans le pays et plus de 500 dans le département de l’Ouest. D’un autre côté, ce dernier dénonce le comportement irresponsable de certains parlementaires qui intègrent du système éducatif des professeurs non qualifiés et exige les autorités concernées à se pencher sur leurs 18 mois d’arriérés de salaire.

Les écoles municipales de Port-au-Prince étant sous la responsabilité de la mairie de la Capitale, confrontent depuis plusieurs jours à une situation de grève tenue par des professeurs en colères et découragés, un problème qui est causé, selon le Coordonateur de l’association des enseignants instituteurs des écoles municipales de Port-au-Prince(ASEIEMP), M. Dauphin Jean Wesnel, par plus de 7 mois de travail non payés. Si on peut ajouter foi à ses déclarations, cette situation est déplorée par plus de 6 000 élèves privés de leurs instituteurs depuis quelques temps, et ces élèves là n’écartent pas la possibilité de gagner les rues bientôt afin de trouver une réponse à ce problème paralysant le fonctionnement de ces écoles .

A noter que, tous les syndicats et groupes syndicaux ayant pris part à cette rencontre ont donné leur vif appui à ces deux journées de grèves nationales qui seront organisées par l’UNNOH.

Dossier : Jean Junior Sylnay

sylnay.jeanjunior@yahoo.com