Un gouvernement déconnecté de la réalité : l’inaction face à l’insécurité galopante en Haïti

L’insécurité en Haïti a atteint des proportions alarmantes, plongeant la population dans une angoisse constante. Alors que le pays sombre dans le chaos, le gouvernement haïtien se distingue par son inaction crasse, témoignant d’un mépris total pour la vie de ses citoyens.

Selon les chiffres accablants fournis par deux rapports de l’ONU, 3 759 personnes ont été tuées ou blessées en Haïti au cours du premier semestre de l’année 2024. Ce chiffre, loin d’être une simple statistique, représente des vies brisées, des familles anéanties, et une nation entière sous le joug de la violence.

Entre avril et juin 2024, le Service des droits de l’homme (SDH) du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) a recensé 1 379 victimes de meurtres et de blessures, ainsi que 428 enlèvements. Les hommes représentent 77% des victimes, les femmes 20% et les enfants 3%. Ces données horrifiques coïncident avec les premiers mois de l’exécutif CPT-PM, une administration qui semble tout sauf préoccupée par le sort de la population.

En dépit de ces chiffres, le gouvernement ose se féliciter d’une prétendue baisse de 45% des meurtres et blessures et d’une diminution de 2% des enlèvements par rapport au trimestre précédent. Ce triomphalisme est non seulement déplacé, mais aussi insultant. Comment peut-on se vanter d’une réduction de la violence quand des centaines de personnes continuent d’être assassinées, mutilées ou enlevées ? C’est comme célébrer la pluie après des mois de sécheresse, tout en ignorant que le déluge détruit les récoltes restantes.

Le gouvernement, sous l’exécutif CPT-PM, est manifestement déconnecté de la réalité que vivent les Haïtiens au quotidien. Leurs vies sont marquées par la peur, la misère et l’insécurité, tandis que les dirigeants se contentent de statistiques froides pour se disculper de leur incapacité à assurer la sécurité de la nation.

Ce que ces chiffres révèlent, au-delà des morts et des disparus, c’est l’échec total d’un gouvernement à remplir son devoir le plus fondamental : protéger ses citoyens. L’exécutif CPT-PM, au lieu de se perdre en autosatisfaction, devrait plutôt être occupé à trouver des solutions concrètes pour combattre l’insécurité. Mais hélas, il semble que l’inaction est devenue la norme, au détriment d’une population qui ne cesse de souffrir.

Les Haïtiens méritent mieux qu’un gouvernement qui tourne le dos à leurs souffrances. Ils méritent des dirigeants capables de faire face aux défis de l’insécurité avec la détermination et le sérieux que la situation exige. Faute de quoi, Haïti continuera de s’enfoncer dans un gouffre dont il sera difficile de s’extirper.

Le bilan est accablant. Le gouvernement CPT-PM, en refusant d’agir avec la rigueur nécessaire, démontre une fois de plus qu’il est incapable de garantir la sécurité de ses citoyens. Le peuple haïtien, quant à lui, reste seul face à une violence qui ne faiblit pas. Il est temps que ce gouvernement prenne ses responsabilités, avant qu’il ne soit trop tard.

La Rédaction

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