La CARICOM appelle à une enquête sur les allégations de corruption en Haïti

La délégation de la Communauté Caribéenne (CARICOM) qui a séjourné en Haïti la semaine dernière a exprimé ses préoccupations quant aux retards dans la mise en place des institutions essentielles pour le bon déroulement du processus de transition politique dans le pays.

Ces institutions incluent l’Organe de contrôle de l’action gouvernementale (OCAG), le Conseil National de Sécurité (CNS), et le Conseil Électoral Provisoire (CEP), qui sont jugés cruciaux pour assurer la stabilité politique et institutionnelle.

Dans un document publié ce mardi 20 août 2024, la CARICOM a également soulevé des inquiétudes concernant les allégations de corruption au sein du Conseil Présidentiel, impliquant des conseillers présidentiels ainsi que l’ancien président du Conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Ces accusations, si elles sont avérées, pourraient fortement fragiliser un processus de transition déjà précaire.

L’organisation régionale a ainsi exigé qu’une enquête soit rapidement mise en place pour faire la lumière sur ces allégations de corruption. « Il faut revenir à l’esprit de l’accord de la Jamaïque du 11 mars 2024, qui était fondé sur l’inclusion, le consensus, et la responsabilité », a déclaré la CARICOM dans son communiqué.

La CARICOM a également rappelé que la crédibilité du processus de transition dépend de la mise en place rapide des institutions essentielles et du respect des principes établis dans l’accord de la Jamaïque. Toute tentative de s’écarter de ces principes ou de retarder la formation de ces institutions risque de compromettre la paix et la stabilité en Haïti.