Les blindés arrivent, mais les gangs s’invitent toujours

Alors que le commandant de la Mission Multinationale en Soutien à la Police Haïtienne (MMSPH), Otunge, accueillait vendredi une nouvelle flotte de véhicules blindés offerts par les États-Unis, les Haïtiens ne voient toujours pas la lumière au bout du tunnel. Les déclarations bravaches du commandant, affirmant que « les jours des gangs sont comptés », résonnent comme une promesse creuse dans un contexte où le gouvernement haïtien semble incapable de faire face à l’insécurité qui gangrène le pays.

Malgré la présence d’une mission internationale dirigée par le Kenya, l’insécurité continue de régner sans partage en Haïti. Les gangs ne cessent de s’étendre, défiant ouvertement les autorités, tandis que le gouvernement haïtien reste étrangement silencieux et inefficace. Aucune opération policière d’envergure n’a été menée depuis l’arrivée de la mission, laissant la population livrée à elle-même, désillusionnée et désespérée.

Plus inquiétant encore, la communauté internationale, bien qu’affichant un soutien de façade, refuse de donner à la mission les moyens nécessaires pour éradiquer véritablement les gangs. Alors qu’ils appellent les Haïtiens à résoudre eux-mêmes leurs problèmes, ces mêmes acteurs internationaux semblent se contenter de demi-mesures, jetant quelques blindés sur un feu qui ne cesse de se propager. Ce manque de véritable engagement laisse place à une complicité implicite, où les bandits continuent de dicter leur loi sous les yeux passifs, voire complices, des autorités.

Le peuple haïtien, pris au piège entre un gouvernement inefficace et une communauté internationale hésitante, voit ses espoirs de paix et de sécurité s’effriter jour après jour. Si les paroles fortes ne sont pas suivies d’actes concrets, l’avenir d’Haïti pourrait bien se résumer à un éternel recommencement, où les gangs ne sont pas les seuls à s’inviter.

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La Rédaction

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