Les États-Unis humilient Edgard Leblanc…

Les États-Unis humilient Edgard Leblanc…

Le 20 septembre 2024, une lettre officielle du Département d’État américain a formellement averti Haïti que le président de facto du Conseil Provisoire de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, ne bénéficierait pas de la protection VIP lors de son arrivée aux États-Unis pour assister à la 79e assemblée générale des Nations Unies. Ce refus catégorique est loin d’être une simple question de protocole : il révèle une volonté claire des autorités américaines de montrer que le véritable interlocuteur d’Haïti n’est autre que le Premier ministre de facto, Garry Conille.

Une manœuvre politique calculée

En refusant d’assurer la sécurité d’Edgard Leblanc Fils, les États-Unis ont, en réalité, envoyé un message limpide : c’est Garry Conille qui est le véritable patron. Ce dernier, déjà présent à New York à la tête de sa propre délégation, bénéficie de l’attention et des garanties de sécurité que les États-Unis refusent à Leblanc Fils. Derrière cette décision, on devine une stratégie claire : affaiblir encore davantage le CPT, en prouvant que même Washington ne le soutient pas pleinement.

Cette attitude des États-Unis s’apparente à une prise de position sans équivoque. Le CPT, déjà largement critiqué pour son inefficacité, voit son autorité minée non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi à l’échelle internationale. L’administration américaine a délibérément choisi de favoriser Garry Conille, suggérant que, dans le chaos politique haïtien, c’est lui qui doit être vu comme le leader légitime.

Un coup dur pour le CPT

La situation est particulièrement embarrassante pour Edgard Leblanc Fils, qui avait déjà annoncé son départ pour New York. Contraint de rester en Haïti, Leblanc Fils se retrouve désormais dans une position de faiblesse, tant sur la scène nationale qu’internationale. Ce revers diplomatique expose le manque de soutien des puissances étrangères envers le CPT, et démontre que le gouvernement de transition est perçu comme un acteur secondaire, voire inutile.

Le désaveu américain

Loin d’être un simple différend sécuritaire, ce geste des autorités américaines montre que le CPT ne bénéficie pas du soutien total des États-Unis. En préférant renforcer Garry Conille, Washington souligne implicitement que le Conseil Provisoire de Transition n’a ni la légitimité ni les compétences nécessaires pour diriger Haïti dans cette période de crise.

Les observateurs notent que cette fracture au sommet de l’État haïtien ne fait qu’aggraver la situation du pays, déjà en proie à une crise humanitaire, économique et sécuritaire sans précédent. Alors que Haïti a besoin d’un leadership fort pour sortir du chaos, ses dirigeants semblent davantage préoccupés par leurs querelles internes que par le redressement du pays.

L’isolement diplomatique d’Haïti

En refusant d’assurer la protection VIP d’Edgard Leblanc Fils, les États-Unis ont isolé un peu plus Haïti sur la scène internationale. Alors que le pays devrait pouvoir compter sur des partenaires solides pour résoudre ses crises multiples, cet incident diplomatique montre qu’il y a peu d’intérêt à s’associer à un régime qui peine à se stabiliser.

Finalement, cette humiliation publique démontre que le CPT est perçu comme un échec total, à la fois à l’intérieur du pays et dans les relations internationales. En excluant Leblanc Fils de la scène diplomatique mondiale, les États-Unis semblent vouloir précipiter la fin d’une institution incapable de redresser un pays au bord de l’effondrement.


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